Ouganda: 6e mandat présidentiel pour Museveni, réélu avec 58,6% des voix

Publié le 16 janv. 2021 à 16:37 Modifié le 29 sept. 2022 à 20:22

  • Ouganda: 6e mandat présidentiel pour Museveni, réélu avec 58,6% des voix

Le président Yoweri Museveni, au pouvoir en Ouganda depuis 1986, a été réélu samedi pour un sixième mandat avec 58,64% des voix, a annoncé la commission électorale, sur fond d'accusations de fraude de son principal adversaire Bobi Wine.

Le président Yoweri Museveni, au pouvoir en Ouganda depuis 1986, a été réélu samedi pour un sixième mandat avec 58,64% des voix, a annoncé la commission électorale, sur fond d'accusations de fraude de son principal adversaire Bobi Wine.


Principal rival du dirigeant autoritaire, M. Wine a obtenu 34,83% des voix, selon la commission. La participation a été de 57,22% pour ce scrutin sous haute surveillance, durant lequel les autorités ont suspendu l'accès à internet et aux réseaux sociaux.


M. Wine - Robert Kyagulanyi de son vrai nom - a contesté les résultats du scrutin dès vendredi, en dénonçant "une mascarade complète" et en estimant avoir "largement remporté" l'élection. Le député de 38 ans et ex-chanteur de ragga, populaire auprès de la jeunesse ougandaise, a dénoncé des fraudes massives - telles que des bourrages d'urnes, des bulletins préremplis, des électeurs n'ayant reçu des bulletins que pour les législatives ou des agressions contre les observateurs de son parti, parfois chassés des bureaux de vote.


Depuis vendredi soir, des soldats encerclent son domicile, en périphérie de la capitale, Kampala. Les élections se sont déroulées à l'issue d'une campagne particulièrement violente, marquée par le harcèlement et les arrestations de membres de l'opposition, des agressions contre les médias et la mort d'au moins 54 personnes dans des émeutes après une énième arrestation de M. Wine, dont la campagne a été largement entravée au nom des restrictions anti-Covid.


Le scrutin s'est déroulé dans un calme apparent jeudi, mais sous la forte et oppressante présence de policiers anti-émeutes et de militaires, et sur fond de coupure d'internet, entrée samedi dans son 4e jour.