Niger : Dix villageois tués lors d'une attaque dans l'ouest

Publié le 13 oct. 2021 à 19:51 Modifié le 8 sept. 2022 à 12:13

  • Niger : Dix villageois tués lors d'une attaque dans l'ouest

Dix personnes ont été tuées en début de semaine dans l'attaque d'une mosquée par des jihadistes présumés dans un village de la région de Tillabéri (ouest du Niger), dans la zone dite des "trois frontières", ont rapporté mercredi des sources locales.

Dix personnes ont été tuées en début de semaine dans l'attaque d'une mosquée par des jihadistes présumés dans un village de la région de Tillabéri (ouest du Niger), dans la zone dite des "trois frontières", ont rapporté mercredi des sources locales.

 

"Il y a eu une attaque lundi dernier à Abankor. Il y a eu dix morts. Les assaillants sont venus à motos au moment de la prière du Maghrib (prière du soir) et les victimes étaient à la mosquée quand elles ont été assassinées", a précisé à l'AFP un responsable municipal de Banibangou, le chef-lieu du département où a eu lieu l'attaque. 

 

Un habitant de Tondiwindi, une commune voisine a "confirmé" à l'AFP "la mort de dix personnes dans une attaque d'hommes armés" à Abankor.

 

"Dix civils ont été tués dans une mosquée pendant la prière (du soir) et un autre a été blessé", a de son côté affirmé un habitant d'Abankor à la radio "Studio Kalangou", indiquant que l'attaque a eu lieu vers 19H00 (18H00 GMT).

 

Depuis le début de l'année, des jihadistes présumés multiplient les assauts sanglants contre des civils dans la zone de Banibangou et des communes voisines de la région de Tillabéri.

 

Cette immense et instable région (100.000 km2), riveraine de la zone des trois frontières (Niger, Burkina Faso et Mali), est le théâtre depuis 2017 d'actions sanglantes de groupes armés liés à Al Qaïda et à l'État islamique (EI).

 

Depuis mercredi, la mesure d'interdiction de circulation des motos dans plusieurs départements de la région de Tillabéri est de nouveau en vigueur. 

 

Cette mesure, déjà imposée en 2020 pour lutter contre les attaques de jihadistes, souvent perpétrées à moto, avait été levée le 1er septembre dernier. 

 

Mais selon des députés de la région, l'interdiction est contournée par les assaillants qui opèrent "à dos de chameau et à vélo".

 

Début octobre, la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a prévenu dans un rapport qu'"une crise alimentaire d'envergure" était à redouter dans cette région de Tillabéri, où près de 600.000 personnes sont déjà exposées à l'insécurité alimentaire. 

 

Entre juin et août 2021, "plusieurs dizaines de paysans" de Banibangou "ont été froidement assassinés dans leurs champs", obligeant les populations "à abandonner leurs champs", note Ocha.