Le Burundi reçoit ses premiers vaccins pour lutter contre le coronavirus

Publié le 14 oct. 2021 à 16:07 Modifié le 28 juin 2022 à 23:10

  • Le Burundi reçoit ses premiers vaccins pour lutter contre le coronavirus

Le Burundi, un des derniers pays au monde à ne pas avoir commencé à vacciner sa population contre le Covid-19, a reçu jeudi ses premiers vaccins lors d'une cérémonie officielle tenue dans la capitale économique Bujumbura.

Le Burundi, un des derniers pays au monde à ne pas avoir commencé à vacciner sa population contre le Covid-19, a reçu jeudi ses premiers vaccins lors d'une cérémonie officielle tenue dans la capitale économique Bujumbura.

 

Ce pays d'Afrique de l'Est a reçu un don de la Chine de 500.000 doses du vaccin Sinopharm.

 

"Les vaccinations contre le Covid-19 vont commencer la semaine prochaine si tout va bien", a indiqué mercredi le ministère de la Santé sur son compte Twitter.

 

Avec l'Erythrée et la Corée du Nord, le Burundi faisait partie jusqu' à présent des rares pays au monde à ne pas avoir lancé de vaccination anti-Covid.

 

Cette opération de vaccinations s'inscrit dans un revirement total des autorités sur la question du Covid-19.

 

Après des mois de déni de l'épidémie sous le président Pierre Nkurunziza, décédé subitement le 8 juin 2020 officiellement d'un arrêt cardiaque, son successeur Évariste Ndayishimiye avait qualifié quelques semaines plus tard le coronavirus de "plus grand ennemi des Burundais".

 

Le Burundi ne communique que rarement des données sur la pandémie dans le pays, mais les derniers chiffres qu'il a adressés à l'OMS faisaient état de 19.334 cas et 14 décès.

 

La vaccination se fera sur la base du volontariat.

 

Pour Agathon Rwasa, chef du principal parti d'opposition (le CNL), la vaccination doit s'accompagner d'un effort pour "intensifier la campagne de sensibilisation pour que chacun soit conscient que le danger (du Covid-19) est bel et bien là".

 

Dans la population, certains ne croient en effet pas aux vaccins, ni même au Covid-19.

 

"Dans notre pays, cette pandémie n'était pas grave. (...) Ici, on souffre de la grippe. Ce vaccin, c’est pour les blancs, on n'en a pas besoin chez nous", affirme ainsi Egide Nsabimana, cordonnier de 32 ans.

 

Mais pour Gracia Iteka, "c'est bien que le vaccin arrive". "C'était une maladie qui tuait beaucoup de personnes", affirme cette entrepreneure de 23 ans.

 

"Je suis prêt à prendre ce vaccin dès qu'il sera disponible au Burundi parce que dans d'autres pays, ils injectent déjà", rappelle Olivier Kivuto, mécanicien de 26 ans.

 

Dans le cadre d'un plan national de lutte contre la pandémie pour les six prochains mois, les autorités burundaises vont également introduire un pass sanitaire pour les personnes sortant de Bujumbura, principale ville du pays.