Selon le nouveau rapport de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) publié ce mardi 19 octobre 2021 à l’occasion de la session extraordinaire du Congrès Météorologique Mondial, plusieurs facteurs ont aggravé l’insécurité alimentaire, la pauvreté et les déplacements de population en Afrique en 2020. Parmi ces facteurs on retrouve l’évolution du régime des précipitations, la hausse des températures et l’augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes.
Petteri Taalas, Secrétaire général de l’OMM a déclaré qu’'' au cours de l’année 2020, les indicateurs climatiques en Afrique ont été caractérisés par une augmentation des températures, une accélération de l’élévation du niveau de la mer et des phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes. La fonte rapide des derniers glaciers d’Afrique de l’Est, nous alerte d’un changement imminent et irréversible du système Terre''.
Poursuivant son propos, il a souligné que ''parallèlement aux mesures de relèvement adoptées face à la COVID-19, il reste urgent de renforcer la résilience climatique. Il est particulièrement nécessaire d’investir dans le développement des capacités et le transfert de technologies, ainsi que dans l’amélioration des systèmes d’alerte précoce nationaux, notamment les systèmes d’observation du temps, de l’eau et du climat''.
Pour Josefa Leonel Sacko, Commissaire à l’économie rurale et à l’agriculture de la Commission de l’Union africaine, ''d’ici 2030, on estime que jusqu’à 118 millions de personnes extrêmement pauvres seront exposées à la sécheresse, aux inondations et aux chaleurs extrêmes en Afrique si des mesures adéquates ne sont pas prises. Cette situation fera peser une charge supplémentaire sur les efforts de réduction de la pauvreté et entravera considérablement la diffusion de la prospérité''.
Plus loin, elle a ajouté qu’''en Afrique subsaharienne, le changement climatique pourrait entraîner jusqu’à 3 % de baisse supplémentaire du produit intérieur brut d’ici à 2050. Cela représente un défi de taille pour l’adaptation et la résilience face au climat, car non seulement les conditions physiques se détériorent, mais le nombre de personnes touchées augmente''.
Créée en 1950, l'OMM est une institution spécialisée des Nations Unies. Son rôle est de participer à l'élaboration des normes qui permettent la standardisation des mesures météorologiques, leur échange international pour la veille et la prévision météorologique, leur archivage pour les études climatiques ainsi qu'une application pertinente de cette information.
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