Le gouvernement sud-africain a estimé dimanche que la pollution maritime provoquée par une fuite d'une usine chimique attaquée lors des émeutes en juillet avait causé une grave "catastrophe environnementale".
Des émeutiers avaient pillé et mis le feu à des infrastructures en juillet après la condamnation de l'ancien président Jacob Zuma à 15 mois de prison, pour avoir refusé de se présenter devant une commission chargée d'enquêter sur la corruption d'Etat sous sa présidence (2009-2018).
Un entrepôt agrochimique près du port de Durban, dans l'est du pays, qui stockait des produits chimiques utilisés pour la fabrication d'herbicides, de pesticides et de fongicides avait été l'un des bâtiments incendiés.
La ministre de l'Environnement Barbara Creecy a estimé dimanche que "l'impact environnemental de la fuite chimique et l'incendie (...) ont provoqué la plus grave catastrophe environnementale de la période récente".
"Plusieurs années pourraient être nécessaires pour se remettre de cet incident", a-t-elle ajouté, en présentant les conclusions d'une enquête.
Après les émeutes, la municipalité a fermé les plages par mesure de précaution et demandé aux habitants de ne pas pêcher, surfer ou prendre des poissons morts trouvés sur les lieux. Ces plages sont toujours fermées.
Une enquête a été ouverte contre les propriétaires de l'entreprise, UPL, qui n'avaient pas de permis environnementaux pour leur activité dans cette zone, a ajouté la ministre.
Les violences ont fait 354 morts et entraîné des dégâts et pillages qui vont coûter 50 milliards de rands, soit 2,8 milliards d'euros à l'économie.
Il s'agissait des pires émeutes depuis la fin de l'apartheid et le président Cyril Ramaphosa les a qualifiées de tentative d'"insurrection".
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