Seif al-Islam Kadhafi, fils cadet de l'ancien président libyen s'est porté officiellement candidat dimanche à la présidentielle du 24 décembre 2021. Depuis des années, on avait perdu la trace de celui qui fut longtemps considéré comme un successeur de Mouammar Kadhafi, tué lors d'un soulèvement populaire en 2011.
Il a fait sa première apparition publique en juillet dernier en accordant une interview au New York Times depuis un lieu indéterminé des collines du nord-ouest de la Libye, dans laquelle il n'excluait pas un retour en politique.
"L'heure est venue d'un retour au passé. Le pays est à genou, il n'y a pas d'argent, pas de sécurité, pas de vie", avait-il déclaré au quotidien américain. Né le 25 juin 1972 à Tripoli, Seif al-Islam est le fils aîné de la seconde épouse de Mouammar Kadhafi et le deuxième de ses huit enfants.
Homme svelte aux allures de playboy, il étudie à Vienne et Londres avant de prendre une place auprès de son père qui semble en faire son fils "préféré". Sans occuper de fonction officielle, il représente plusieurs fois la Libye dans le cadre de négociations internationales, notamment pour l'indemnisation des familles des victimes des attentats de Lockerbie en 1988 et du DC-10 d'UTA en 1989.
Il se fait aussi connaître lors de sa médiation dans l'affaire des infirmières bulgares libérées en 2007. Un mois plus tard, il expose un projet de modernisation de son pays, relançant les spéculations sur la question de la succession.
Anglophone, germanophone et parlant un peu français, s'exprimant avec pondération, il est alors dépeint à l'étranger comme le nouveau visage respectable d'un régime longtemps accusé de soutien au terrorisme.
Seif al-Islam mène campagne pour l'ouverture de son pays aux médias privés. Il lance en août 2007 la première chaîne de télévision privée ainsi que les deux premiers journaux privés du pays.
Mais un an après, il annonce son retrait de la vie politique, affirmant avoir mis le "train des réformes sur les rails".
Il réapparait dès le déclenchement de l'insurrection à la mi-février 2011 lorsque la Libye est à son tour touchée par le Printemps arabe. Il adopte alors un langage guerrier, tentant bec et ongles de sauver le régime dictatorial de son père.
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