L'opposant nigérien Mahamane Ousmane, déclaré battu à l'issue de la présidentielle le 21 février, a "exigé" samedi la libération de tous les détenus" interpelés lors des violences qui ont suivi la proclamation des résultats.
"Nous exigeons (...) la libération de tous les détenus sans délais, l'arrêt du harcèlement et les menaces de militants" a déclaré M. Ousmane sur la télé privée de Niamey, Labari.
"J'interpelle également la communauté internationale sur les risques de dégénérescence de cette situation post-électorale du Niger", a-t-il poursuivi.
La victoire de Mohamed Bazoum avec 55,7% des voix, selon les résultats provisoires de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), a été contestée par Mahamane Ousmane qui s'est lui-même proclamé vainqueur avec 50,3% des voix.
Dès la proclamation des résultats mardi soir, des manifestations ont éclaté dans plusieurs villes du pays, dont la capitale Niamey, plusieurs pillages et destructions de biens publics et privés ont été commis.
Ces troubles se sont poursuivis pendant deux jours, faisant deux morts et plusieurs blessés, selon les autorités.
"Le bilan est de deux morts", a déclaré jeudi à la presse Alkache Alhada, ministre de l'Intérieur, annonçant également 468 arrestations depuis mardi, "y compris certains hommes politiques".
Le principal opposant au Niger, Amadou Hama, accusé par le pouvoir d'être à l'origine des troubles qui ont suivi la proclamation des résultats de la présidentielle est détenu depuis vendredi dans les locaux de la police où il s'était lui-même livré.
Cette situation "pour le moment peut être gérable, contrôlable", pourvu que les suffrages exprimés par les citoyens reflètent" les résultats des urnes a martelé M.Ousmane.
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