Trois enseignants ont été enlevés lundi matin dans l'attaque de l'école primaire située dans l'Etat de Kaduna, dans le Nord du Nigeria, où aucun élève ne manque finalement à l'appel, ont indiqué les autorités locales dans un nouveau communiqué.
Des hommes armés ont envahi cette école de la localité de Rema, dans le district de Birnin Gwari, aux alentours de 08H50 (07H50 GMT), et "ont kidnappé trois enseignants", selon le gouvernement de Kaduna.
Hormis ces trois enseignants, "aucun membre du personnel ou élève ne manque à l'appel", ajoute le communiqué.
Plus tôt lundi, les autorités avaient annoncé que "des enseignants et des élèves avaient été enlevés" mais que des vérifications étaient nécessaires avant de pouvoir communiquer leur nombre exact.
Au moment où les hommes armés sont arrivés à moto dans l'école, les élèves ont immédiatement "pris la fuite", explique le dernier communiqué.
Après l'attaque, "deux élèves manquaient à l'appel", mais ils ont ensuite été "retrouvés", ajoute-t-il.
Il s'agit de la sixième attaque ou tentative d'attaque d'école en moins de trois mois dans le Nord-Ouest et le centre du Nigeria, où des groupes criminels, appelés "bandits" par les autorités, attaquent des villages, volent du bétail et pratiquent des enlèvements contre rançon.
La veille, les forces de sécurité nigérianes ont mis en échec une tentative d'enlèvement de centaines d'écoliers dans ce même Etat de Kaduna.
Jeudi, toujours à Kaduna, des hommes armés ont pris d'assaut un établissement scolaire, dans la périphérie de Mando.
L'armée était parvenue à secourir dans la foulée près de 180 étudiants et étudiantes.
Mais 39 autres, 23 femmes et 16 hommes, restent otages des "bandits" et une opération militaire était toujours en cours pour les secourir, selon les autorités locales.
Les 180 rescapés, jusqu'ici gardés dans un camp militaire, ont pu revenir dimanche dans l'établissement "pour rassembler leurs affaires", avant d'être remis à leurs familles. Les autorités ont également fermé l'école.
Les Etats voisins de celui de Kaduna sont également la cible de ces bandes criminelles, agissant par appât du gain et a priori sans motivation idéologique, mais dont les attaques ont déjà provoqué l'émoi dans le monde entier.
Plusieurs Etats du Nord et centre du Nigeria ont imposé la fermeture de leurs établissements scolaires pour des raisons de sécurité, faisant craindre une aggravation de la déscolarisation, particulièrement des filles, dans ces régions pauvres et rurales qui comptent déjà le plus fort taux d'enfants n'allant pas à l'école dans le pays.
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