Au pic de la troisième vague kényane de Covid-19 en mars, ils ont bien cru que l'oxygène allait manquer. Depuis, les hôpitaux kényans s'empressent de sécuriser leur accès à ce gaz, scrutant avec effroi le cauchemar vécu par l'Inde.
Sur le toit du Metropolitan Hospital, avec vue imprenable sur Nairobi, une unité de production d'oxygène flambant neuve vient d'être installée sous une tente battue par le vent.
"L'installation capte l'air ambiant et sépare l'oxygène des autres composants", explique Davis Mareka, directeur de O2 International, la société kényane qui a posé ces machines.
Passant à travers un compresseur d'air, puis des filtres, et enfin stocké dans de grosses bonbonnes métalliques, cet oxygène est "purifié, séché, jusqu'à un niveau de pureté d'au moins 95%, ce qui est la norme requise par l'Organisation mondiale de la santé", ajoute l'expert.
L'oxygène est devenu un enjeu crucial dans de nombreux pays, particulièrement ceux en développement, avec notamment une pénurie en RD Congo, une spéculation sur les prix au Pérou et un marché noir en expansion au Brésil.
En Inde, confrontée à une recrudescence exponentielle de la maladie, le manque d'oxygène est un des défis majeurs des hôpitaux submergés.
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