Burkina : trois personnes tuées dans une attaque dans le Nord

Publié le 14 mai 2021 à 15:16 Modifié le 30 sept. 2022 à 06:25

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Crédit photo : autre presse

Au moins trois personnes ont été tuées dans la nuit de jeudi à vendredi lors d'une nouvelle attaque dans une commune du nord du Burkina Faso déjà visée il y a cinq jours, selon un élu local et une source sécuritaire.

 Au moins trois personnes ont été tuées dans la nuit de jeudi à vendredi lors d'une nouvelle attaque dans une commune du nord du Burkina Faso déjà visée il y a cinq jours, selon un élu local et une source sécuritaire. 

 

"Le village de Wassakoré, dans la commune de Tin-Akoff, a été attaqué cette nuit par des individus armés. Trois personnes ont été tuées et des concessions ont été brûlées par ces terroristes", a déclaré à l'AFP un élu local. 

"Une autre personne est portée disparue", a souligné la même source, craignant "un bilan plus lourd".

 

Une source sécuritaire a confirmé l'attaque sans préciser de bilan.

"Des éléments (soldats, ndlr) ont été déployés dans la zone pour sécuriser les populations" et des "opérations de ratissage sont également menées", a indiqué cette source, utilisant les éléments de langage classiques des autorités après une attaque.  

 

Dans la nuit du 8 au 9 mai, la même commune de Tin-Akoff avait déjà été le théâtre d'une attaque ayant fait trois morts.

Face à la recrudescence des violences jihadistes qui ont occasionné plus de 17.000 nouveaux déplacés en dix jours, les forces armées du Burkina Faso ont lancé le 5 mai une opération anti-jihadiste dans les régions du Nord et du Sahel, frontalières du Mali.

 

Dénommée Houné - "Dignité" en langue peule - cette opération, toujours en cours, qui "mobilise les unités conventionnelles et spéciales de l'Armée de terre, de l'Armée de l'air et de la gendarmerie nationale", a permis de "neutraliser" une vingtaine de jihadistes et de détruire quatre bases "terroristes", selon un bilan de l'état-major le 11 mai. 

 

Le Burkina Faso est confronté depuis 2015 à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières de groupes jihadistes, dont le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) et l'Etat islamique au grand Sahara (EIGS), affiliés respectivement à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et à l'organisation Etat islamique (EI).