Deux semaines après la mort du président tchadien Idriss Déby Itno, la junte au pouvoir, dirigée par son fils Mahamat Idriss Deby, a nommé dimanche un gouvernement de transition pour répondre aux inquiétudes internationales et intérieures.
Depuis sa mise en place au lendemain de la mort soudaine du chef de l'Etat, le Conseil militaire de transition (CMT), présidé par Mahamat Idriss Déby entouré de 14 généraux, est accusé par l'opposition et la société civile de "coup d’Etat institutionnel" et de perpétuer une "dynastie" après 30 ans ans de pouvoir d'Idriss Déby Itno.
Mais Saleh Kebzabo, principal opposant au maréchal Déby, a reconnu dimanche les nouvelles autorités et deux membres de son parti, l'Union nationale pour la Démocratie et le Renouveau (UNDR), ont été nommés aux postes de ministre de l’Elevage et de secrétaire général adjoint du gouvernement.
"On reconnaît l'autorité du CMT, sinon on ne va pas être au gouvernement", a déclaré à l'AFP M. Kebzabo qui n'entre pas lui-même au gouvernement, fort de 40 ministres et secrétaires d'Etat.
Un autre opposant à Idriss Déby Itno, Mahamat Ahmat Alhabo, du Parti pour les Libertés et le Développement (PLD), a été nommé ministre de la Justice.
Mais la plupart des ministères régaliens restent aux mains du Mouvement patriotique du Salut (MPS), parti du défunt président, selon la liste annoncée dimanche soir à la télévision d'Etat par le porte-parole de l'armée, le général Azem Bermandoa Agouna.
Plusieurs anciens ministres du dernier gouvernement d'Idriss Déby Itno ont été reconduits dans leur précédent portefeuille ou nommés à un autre ministère. Porte-parole du dernier gouvernement, Chérif Mahamat Zene est nommé ministre des Affaires étrangères, poste qu'il a déjà occupé de 2018 à 2020.
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