Mali: Paris insiste sur la "priorité absolue" à une présidentielle en 2022 comme le veut la CEDEAO

Publié le 31 mai 2021 à 16:50 Modifié le 31 mai 2021 à 19:50

  • Mali: Paris insiste sur la "priorité absolue" à une présidentielle en 2022 comme le veut la CEDEAO

La France a posé lundi comme "priorité absolue" le maintien de la tenue d'élections en février 2022 après le deuxième "coup d'Etat" au Mali, en ligne avec la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), sans plus brandir la menace de sanctions.

La France a posé lundi comme "priorité absolue" le maintien de la tenue d'élections en février 2022 après le deuxième "coup d'Etat" au Mali, en ligne avec la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), sans plus brandir la menace de sanctions.

 

"La France partage la priorité absolue accordée par la Cédéao à l’organisation de l'élection présidentielle au 27 février 2022 dans les conditions strictes énoncées par les chefs d’Etat et de gouvernement dans le communiqué du 30 mai", a déclaré le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian dans un communiqué.

 

Les 15 pays membres de la Cédéao ont décidé dimanche de suspendre le Mali de leur organisation, après un deuxième coup d'Etat sous la houlette du colonel Assimi Goïta en neuf mois.

Ils ont réclamé la nomination "immédiate" d'un "nouveau" Premier ministre issu de la société civile. Ils n'ont pas demandé en revanche le rétablissement des ex-président Bah Nbaw et Premier ministre Moctar Ouane dans leurs fonctions. 

 

Ils ont réaffirmé aussi la nécessité que la transition ouverte après le premier coup d'Etat d'août 2020 soit limitée à 18 mois, avec des élections générales comme prévu en février 2022.

La France "appuie la mise en place par la Cédéao d’un mécanisme de suivi du respect de la période de transition", a relevé le ministre français des Affaires étrangères.

 

"Le respect de ces paramètres, vérifié par la Cédéao, est la condition du maintien de l'engagement des partenaires du Mali et de l'accompagnement de la transition", a-t-il ajouté.

 

Paris avait menacé le 25 mai de prendre des "sanctions ciblées" contre les militaires impliqués dans ce "coup d'Etat dans le coup d'Etat" si la transition ne reprenait pas immédiatement son "cours normal".

 

Le président Emmanuel Macron a aussi affirmé dimanche que la France retirerait ses troupes du Mali s'il n’y avait "plus de légitimité démocratique ni de transition" dans ce pays et si Bamako allait "dans le sens" d'un islamisme radical.