Législatives en Algérie: le Premier ministre présente la démission du gouvernement

Publié le 25 juin 2021 à 09:59 Modifié le 8 sept. 2022 à 11:28

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Le Premier ministre algérien Abdelaziz Djerad a présenté jeudi sa démission et celle de son gouvernement au président Abdelmadjid Tebboune, au lendemain de la proclamation des résultats officiels des élections législatives, remportées par le Front de libération nationale (FLN) au pouvoir.

Le Premier ministre algérien Abdelaziz Djerad a présenté jeudi sa démission et celle de son gouvernement au président Abdelmadjid Tebboune, au lendemain de la proclamation des résultats officiels des élections législatives, remportées par le Front de libération nationale (FLN) au pouvoir.

 

En fonction depuis le 28 décembre 2019, M. Djerad va rester chef du gouvernement pour gérer les affaires courantes. 

"J'accepte la démission, mais continuez à gérer les affaires courantes jusqu'à la désignation d'un nouveau gouvernement", a déclaré le président Tebboune, cité par l'agence de presse officielle APS.

 

Le chef de l'Etat a remercié son Premier ministre avoir avoir dirigé le gouvernement "dans des conditions difficiles", notamment en raison de la pandémie de Covid-19.

M. Djerad, 67 ans, a plusieurs fois été donné partant mais, bien que critiqué pour sa gestion de la crise économique et sociale que traverse l'Algérie, il a été reconduit en juin 2020 puis en février 2021 lors d'un remaniement ministériel.

 

Les élections législatives ont été marquées par une abstention historique (77%) qui témoigne de la désaffection et de la défiance grandissantes des Algériens vis-à-vis d'une classe politique largement discréditée.

 

Le vote avait été rejeté à l'avance par le mouvement contestataire du Hirak et l'opposition laïque et de gauche, dénonçant une "mascarade", sur fond de répression contre toutes les voix dissidentes.

 

L'assemblée qui se dessine est susceptible de déboucher sur une coalition rassemblant les deux partis traditionnels (FLN et le Rassemblement national démocratique RND), les indépendants, les islamo-conservateurs et des petites formations proches du pouvoir. 

 

Sitôt élus, la plupart des députés indépendants ont fait allégeance au président Tebboune. Quant au Premier ministre, le chef de l'Etat pourrait soit reconduire M. Djerad, soit désigner un représentant de la majorité parlementaire ou bien encore une personnalité non affiliée à un parti politique.

 

M. Tebboune doit engager à partir de samedi des consultations avec les dirigeants des partis politiques et les représentants des indépendants, en vue de la formation d'un nouveau gouvernement, a précisé un communiqué de la présidence. Le prochain chef du gouvernement devra appliquer la feuille de route de M. Tebboune, à commencer par des élections locales d'ici la fin de l'année.

 

Le pouvoir est en effet déterminé à reprendre la main, après deux ans et demi d'instabilité politique, en ignorant les revendications de la rue: Etat de droit, transition démocratique, souveraineté populaire, justice indépendante.