Mali : tentative d'assassinat manquée du président de transition Assimi Goïta, lors de la prière de l'Aïd

Publié le 20 juil. 2021 à 14:40 Modifié le 20 juil. 2021 à 17:40

  • Mali : tentative d'assassinat manquée du président de transition Assimi Goïta, lors de la prière de l'Aïd

Le président de transition au Mali, le colonel Assimi Goïta, s'est déclaré mardi indemne, quelques heures après avoir été visé par une tentative d'assassinat à l'arme blanche durant la prière musulmane de l'Aïd al-Adha, à la Grande mosquée de Bamako.

Le président de transition au Mali, le colonel Assimi Goïta, s'est déclaré mardi indemne, quelques heures après avoir été visé par une tentative d'assassinat à l'arme blanche durant la prière musulmane de l'Aïd al-Adha, à la Grande mosquée de Bamako.

 

Ancien chef d'un bataillon de forces spéciales, le colonel Goïta, auteur de deux putschs en moins d'un an, dont celui qui a renversé le 18 août 2020 le président Ibrahim Boubacar Keïta, ne se déplace d'ordinaire depuis onze mois jamais sans ses hommes, cagoulés et armés de fusils d'assaut.

 

Quelques heures après l'agression, les abords de la mosquée du roi Fayçal étaient paisibles comme le reste de la capitale en ce jour de Tabaski (surnom de la fête en Afrique de l'Ouest) où chacun selon la coutume se recueille en famille, selon des correspondants de l'AFP.

 

En milieu de matinée, après la prière, tandis que l'imam se dirigeait vers la sortie de la mosquée pour égorger le mouton sacrificiel, deux hommes se sont levés et ont tenté de poignarder le colonel Goïta, a constaté un journaliste de l'AFP.

 

Ils ont échoué. "Je vais très bien, aucun élément n'a été blessé", a déclaré le chef de l'Etat à la télévision nationale au journal de la mi-journée, précisant que cette agression avait été "maîtrisée".

 

"Quand on est leader, il y a toujours des mécontents, il y a des gens qui à tout moment peuvent vouloir tenter des choses pour déstabiliser, tenter des actions isolées", a-t-il détaillé.

 

Les deux hommes --dont la répartition des rôles restait encore floue-- ont été interpellés et emmenés dans les locaux de la Sécurité d'Etat (renseignement), selon une source proche de la présidence.

 

Ni M. Goïta, ni son Premier ministre Choguel Kokalla Maïga qui s'est également exprimé sur la télévision d'Etat, n'ont mentionné un second agresseur, faisant référence à une seule personne.

 

Interrogé par l'AFP pour savoir s'il s'agissait d'une "tentative d'assassinat", un responsable de la présidence de transition a répondu : "Oui, tout à fait".