"J'attends mon tour depuis février, et j'espère être vaccinée aujourd'hui" : comme des milliers de jeunes Tunisiens, Karima Mahdouni s'est résolue à patienter des heures sous le soleil mardi dans l'espoir d'obtenir une dose de vaccin contre le Covid-19.
Des foules de personnes se sont rassemblées dès le matin devant les 29 centres de vaccination exceptionnellement ouverts à tous les adultes mardi et mercredi, sans rendez-vous, occasionnant cohue et bousculades.
L'initiative avait été annoncée la veille par le gouvernement à l'occasion des jours fériés de l'Aïd al-Adha, la plus importante des fêtes musulmanes.
Depuis mars, la Tunisie convoque ses habitants pour se faire vacciner par tranche d'âge. Seuls les plus de 50 ans et certaines professions prioritaires sont pour le moment concernés alors que le pays connait depuis quelques semaines une hausse des cas inédite.
"Je suis dialysée. Pour moi, se faire vacciner devrait être obligatoire", souligne Mme Mahdouni, 36 ans.
Mais, alors qu'elle est arrivée à midi, soit une heure avant l'ouverture du centre de vaccination du Palais des Congrès de Tunis, tous les tickets avaient déjà été distribués. Pas sûr donc qu'elle puisse obtenir une dose.
Même chose à Radès, dans la banlieue sud de la capitale. "On m'a dit qu'il y avait 1.000 doses de vaccins, et quand je suis arrivé à 13H00, les 1.000 tickets étaient déjà distribués", regrette Rami Nebli, 28 ans.
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