Le président français Emmanuel Macron a "réitéré son soutien à la transition" au Tchad et promis "à échéance rapprochée, une nouvelle aide budgétaire", a indiqué l'Elysée lundi soir, après une rencontre avec le chef de la junte militaire et président autoproclamé tchadien, Mahamat Idriss Déby Itno, à Paris.
A l'invitation d'Emmanuel Macron, dans le cadre de la préparation du prochain sommet du G5 Sahel, le général Mahamat Idriss Déby, "a effectué une première visite officielle de travail en France" dimanche et lundi, rappellent les deux dirigeants dans un "communiqué conjoint".
Le président français "a réitéré son soutien à la transition et annoncé la mise en œuvre, à échéance rapprochée, d'une nouvelle aide budgétaire". Les deux dirigeants "ont appelé à un traitement rapide de la dette tchadienne, au sein du cadre commun de la dette".
"Ils ont examiné les avancées de la transition politique au Tchad" et "souligné la nécessité de tout mettre en œuvre pour atteindre les objectifs d'une transition inclusive, apaisée et réussie".
La France "a rappelé son attachement à l'intégrité territoriale du Tchad et sa présence aux côtés du peuple tchadien dans cette période sensible".
Sur le plan sécuritaire, Emmanuel Macron "a précisé les objectifs de la transformation du dispositif militaire français au Sahel".
Mahamat Idriss Déby, 37 ans, est à la tête d'un Conseil militaire de transition (CMT) depuis l'annonce, le 20 avril, de la mort de son père, Idriss Déby Itno, qui dirigeait le pays depuis 30 ans et a été tué au front contre des rebelles.
Dès le 20 avril, le CMT a dissous le Parlement et le gouvernement et abrogé la Constitution. Il a promis des élections "libres et transparentes" après une période de transition de 18 mois renouvelable une fois.
La communauté internationale, l'Union africaine (UA) et la France en tête, ont exigé que cette période n'excède pas 18 mois. Or fin juin, Mahamat Déby a laissé entendre qu'il n'excluait pas une prolongation.
L'armée tchadienne est l'un des principaux piliers de la lutte contre les groupes jihadistes dans le Sahel. Lors des obsèques d'Idriss Déby, M. Macron était le seul chef d'Etat occidental à être allé à N'Djamena rendre un hommage appuyé au défunt et rencontrer son fils et successeur.
M. Macron a récemment annoncé un prochain désengagement militaire progressif de la France au Sahel. La force antijihadiste française Barkhane (5.100 hommes actuellement) va disparaître au profit d'un dispositif resserré, focalisé sur la lutte antiterroriste et l'accompagnement au combat des armées locales.
Un sommet du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad), en visioconférence, devrait avoir lieu vendredi avec Emmanuel Macron.
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