Guinée/Marburg : l'OMS insiste sur la surveillance des cas contacts

Publié le 14 août 2021 à 10:24 Modifié le 28 juin 2022 à 03:57

  • Guinée/Marburg : l'OMS insiste sur la surveillance des cas contacts

Seul un cas du virus de Marburg a été détecté pour l'instant en Guinée, mais l'OMS a insisté vendredi à Genève sur l'importance de surveiller les quelque 150 cas contacts qui sont dans la période "critique" d'incubation.

Seul un cas du virus de Marburg a été détecté pour l'instant en Guinée, mais l'OMS a insisté vendredi à Genève sur l'importance de surveiller les quelque 150 cas contacts qui sont dans la période "critique" d'incubation.

 

Les autorités sanitaires de Guinée ont indiqué lors d'une conférence de presse à Conakry qu'un de ces cas manquait à l'appel, mais se sont montrées confiantes quant au fait qu'elles le retrouveraient et ont minimisé les risques sanitaires de cette défection.

 

L'Afrique de l'Ouest a enregistré début août en Guinée son tout premier cas de virus de Marburg, cousin à peine moins meurtrier du virus Ebola, contre lequel il n'y a ni vaccin ni traitement et qui se manifeste par une fièvre aiguë accompagnée d'hémorragies internes et externes entraînant la mort dans 50% des cas en moyenne.

 

Le virus, transmis par des chauves-souris, a été découvert dans des échantillons prélevés sur un homme décédé le 2 août dans la préfecture de Guéckédou (Sud), dans un village situé dans une région forestière proche des frontières de la Sierra Leone et du Liberia. Ses symptômes étaient apparus le 25 juillet, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

 

"Jusqu'à présent, il n'y a pas eu d'autres cas de Marburg depuis le cas index qui a été confirmé le 9 août", a indiqué une porte-parole de l'agence sanitaire à Genève, Fadela Chaib.

 

Jusqu'à présent quelque 150 cas contacts ont été identifiés et placés à l'isolement.

 

La période d'incubation (le délai entre l'infection et l'apparition des symptômes) va de deux à 21 jours.

 

"Nous sommes entrés dans la période critique au cours de laquelle toute personne exposée au virus est la plus susceptible de développer des symptômes. La surveillance est donc particulièrement importante en ce moment et les équipes surveillent les contacts deux fois par jour", a expliqué Fadela Chaib.

 

"Des dépistages des cas suspects sont également en cours" tandis que "les efforts se poursuivent pour retrouver les personnes qui ont pu être en contact avec le patient" décédé, a-t-elle dit.

 

La surveillance transfrontalière a été renforcée.

 

Le directeur de l'agence sanitaire guinéenne, Sakoba Keita, a indiqué à Conakry que l'homme décédé du virus semblait vivre de manière relativement isolée et qu'aucun cas ne s'était encore déclaré dans son entourage proche. "Nous sommes très confiants que les 21 jours - il nous reste 10 jours, c'est le 23 risquent d'arriver (sans qu'on ait) de cas", a-t-il dit.

 

La Guinée a été l'un des pays les plus touchés par l'épidémie d'Ebola qui avait fait des milliers de morts en Afrique de l'Ouest entre fin 2013 et 2016. Elle a connu en 2021 une résurgence de cette maladie qui a fait 12 morts et a été déclarée terminée en juin. A chaque fois, la maladie est partie de la Guinée forestière où le virus de Marburg a été détecté.

 

Les taux de létalité ont varié de 24% à 88% lors des épidémies précédentes de virus de Marburg, en fonction de la souche virale et de la gestion des cas.