Au moins huit soldats ont été tués et plusieurs autres portés disparus et blessés dans une embuscade attribuée au groupe de l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap) dans le Nord-Est du Nigeria, ont indiqué vendredi deux sources militaires.
Les jihadistes ont tiré des roquettes sur un convoi militaire qui circulait entre la ville de Dikwa et Marte, dans l'Etat du Borno, selon ces sources.
"Les terroristes ont attaqué (le convoi) avec plusieurs lance-roquettes, tuant huit soldats. Plusieurs autres sont portés disparus", a déclaré à l'AFP un officier militaire.
Huit autres soldats ainsi qu'un membre d'une milice pro-gouvernementale engagée dans lutte antijihadiste ont été blessés, selon cette source.
Le bilan de l'attaque a été confirmé à l'AFP par une seconde source militaire.
Les jihadistes ont emporté avec eux deux véhicules militaires et en ont incendié trois autres.
Cette attaque est la seconde en moins de deux semaine menée par l'Iswap contre les forces armées nigérianes, qui peinent à vaincre une insurrection islamiste ayant fait plus de 40.000 morts en 12 ans.
Il y a dix jours seulement, au moins 16 soldats et deux miliciens anti-jihadistes avaient déjà été tués dans une embuscade, soit l'attaque la plus meurtrière menée depuis le début de l'année. L'Iswap l'avait revendiquée et affirmé avoir tué 25 soldats.
Les jihadistes avaient fait exploser des bombes en bord de route avant d'ouvrir le feu au moyen de lance-roquettes sur ce convoi militaire qui circulait entre la capitale de l'État du Borno Maiduguri et la ville-garnison de Monguno.
Le groupe a récemment intensifié ses attaques contre les civils sur l'axe Maiduguri-Monguno, d'environ 135 km, où ils ont installé des postes de contrôle, rackettent et tuent des automobilistes, selon les témoignages de résidents.
Ces attaques quasi-quotidiennes ont incité les militaires à effectuer des patrouilles le long de cette route, ont indiqué les sources militaires.
Depuis 2019, les soldats ont fermé plusieurs bases de l'armée et se sont installés dans des garnisons plus grandes et mieux protégées, connues sous le nom de "super camps", pour résister aux attaques des jihadistes.
Mais cette stratégie a également permis aux insurgés de se déplacer plus facilement dans les zones rurales et a rendu les voyageurs plus vulnérables aux attaques.
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