Guinée : Les putschistes s'engagent pour la libération des "détenus politiques"

Publié le 7 sept. 2021 à 10:38 Modifié le 3 juil. 2022 à 11:19

  • Guinée : Les putschistes s'engagent pour la libération des "détenus politiques"

Les putschistes guinéens se sont engagés à accélérer la libération des opposants arrêtés sous le président déchu Alpha Condé, impatiemment attendue par leurs partisans, 48 heures après leur prise du pouvoir éclair.

Les putschistes guinéens se sont engagés à accélérer la libération des opposants arrêtés sous le président déchu Alpha Condé, impatiemment attendue par leurs partisans, 48 heures après leur prise du pouvoir éclair.

 

Les militaires ont également de nouveau évoqué dans leurs derniers communiqués, lus à la télévision nationale ou diffusés sur les réseaux sociaux, la prochaine ouverture d'une "concertation" nationale pour définir les modalités de la transition politique dans ce pays, producteur de minerai, notamment de bauxite.

 

Il reviendra au futur gouvernement "d'union nationale" de conduire cette transition, a précisé mardi dans un tweet le chef du "Comité national du rassemblement et du développement" (CNRD), le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya.

 

Le lieutenant-colonel Doumbouya a par ailleurs donné instruction au "ministère de la Justice ce jour (lundi) de se mettre en rapport avec le parquet général, l'administration pénitentiaire et les avocats afin de faire une analyse approfondie du dossier des détenus politiques pour leur libération dans un meilleur délai", selon un communiqué lu au journal télévisé lundi soir.

 

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), coalition de mouvements politiques et de la société civile qui a mené la contestation contre le troisième mandat controversé d'Alpha Condé, avait appelé la population de Conakry à aller accueillir ses membres qui devaient être libérés à partir de lundi à la mi-journée selon lui.

 

Mais, malgré un gros attroupement auprès de la prison centrale, ces libérations n'ont pas encore eu lieu. Les militaires ont instauré un couvre-feu et fermé les frontières, avant d'en annoncer lundi la réouverture.

 

L'apparent épilogue de plus de dix années de régime d'Alpha Condé a suscité une large réprobation internationale, notamment de l'Union africaine (UA) qui a appelé lundi soir à la "libération immédiate" du président Condé et au "retour à l'ordre constitutionnel", et de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).