Burkina Faso : la junte consulte à Ouagadougou avant un sommet ouest-africain

Publié le 27 janv. 2022 à 13:02 Modifié le 14 sept. 2022 à 02:53

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Image d'illustration

Après les ministres renversés, les syndicats: la junte militaire, qui dirige désormais le Burkina Faso depuis trois jours, poursuivait jeudi ses consultations à la veille d'un sommet des Etats ouest-africains qui pourraient décider de la sanctionner.

Après les ministres renversés, les syndicats: la junte militaire, qui dirige désormais le Burkina Faso depuis trois jours, poursuivait jeudi ses consultations à la veille d'un sommet des Etats ouest-africains qui pourraient décider de la sanctionner.

 

Une vingtaine de syndicalistes se sont présentés dans la matinée au siège de la présidence à Ouagadougou pour y rencontrer les membres de la junte qui a pris le pouvoir lundi, présidée par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, ont constaté des journalistes de l'AFP.

 

La veille, le nouvel homme fort du Burkina Faso qui a renversé le président élu Roch Marc Christian Kaboré, accusé d'impuissance face à la violence jihadiste qui ravage ce pays depuis 2015 et qui a été placé en résidence surveillée, avait rencontré les ministres du gouvernement dissous.

 

Il leur a demandé de ne pas quitter le Burkina sauf autorisation et avait indiqué à cette occasion qu'il souhaitait impliquer toutes les composantes nationales dans la gestion de la transition, selon des sources politiques. En prenant le pouvoir, la junte s'est engagée au retour à l'ordre constitutionnel "dans un délai raisonnable".

 

Depuis, aucun membre de la junte du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), n'a pris publiquement la parole.

 

Les consultations des acteurs de la société politique et sociale burkinabè interviennent à la veille d'un sommet virtuel des pays membres de la Communauté des Etats ouest-africains (Cédéao) qui a fermement condamné ce nouveau coup d'Etat dans la région.

 

Comme elle l'a fait auparavant pour deux autres pays où des militaires ont pris le pouvoir, le Mali et la Guinée, la Cédéao devrait suspendre le Burkina Faso de ses instances et probablement imposer des sanctions aux putschistes.

 

"La junte doit tout faire pour éviter au Burkina Faso des sanctions internationales", a déclaré à l'AFP Clément Sawadogo, vice-président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), parti de M. Kaboré.

Il a rappelé que le Burkina est "un pays enclavé en position fragile" et qu'il fallait "trouver une solution de sagesse pour éviter une crise sécuritaire qui continue" avec "en plus une crise socio-économique".