Après plus de 10 heures de débats, les 300 délégués ont adopté une nouvelle Charte de la transition : les Forces vives ont signé l’acte de confirmation de la désignation du capitaine Ibrahim Traoré comme chef de l’État.
Un peu plus tôt dans l’après-midi, les Forces vives avait déjà approuvé à l’unanimité et par acclamation l’article 5 de la Charte de la transition. Cet article stipule que « le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration assure les fonctions de président de la transition, chef de l’État, chef suprême des Forces armées nationales ». En clair, ce texte assure le maintien à la tête de l’État, de celui que tous surnomment ici « capitaine IB ». Avec la signature de la Charte, les choses sont désormais formelles. Et cela vient donc clore les Assises.
Parmi les autres points importants qu’il faut retenir figure l’article 21 qui fixe à 21 mois, la durée de la transition, et ce, à compter du 2 octobre 2022. « C’est une manière de respecter les engagements du Burkina auprès de la Cédéao », explique un délégué.
La Charte donne par ailleurs les contours de l’Assemblée législative, qui sera composée de 71 députés. Le gouvernement, lui, reste limité à une équipe de 25 ministres.
Enfin, le président de la transition, le Premier ministre et le président de l’Assemblée législative de transition sont inéligibles aux prochaines élections présidentielles, législatives et municipales.
Dans la soirée, des milliers de manifestants étaient mobilisés devant la salle internationale de conférence de Ouaga 2000. Les manifestants ont prévenu qu’aucune autre personne que le capitaine Ibrahim Traoré ne sera accepté comme président de la transition.
C’est une ambiance de fête qui a régné autour de la salle de conférence durant l’adoption de la charte pour la transition. Fanfare, Chants et danses, des milliers de personnes s’étaient mobilisées.
Pour les manifestants, il fallait maintenir la pression pour éviter une récupération du pouvoir par certaines personnes, surtout les politiciens, soutient Seydou Kinda, drapeau burkinabè sur les épaules. Son fils de deux ans au dos, Mamounata Nebié estime que les participants aux Assises n’avaient pas d’autre choix à faire.
Pour ces manifestants qui se disent prêt à accompagner le jeune capitaine, le travail doit commencer, car les chantiers sont énormes. Ils ont accompagné le cortège du capitaine Ibrahim Traoré après l’adoption de la charte de la transition.
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