L'arrêté du ministre français de l'Intérieur qui vient d'être communiqué à Nathalie Yamb date du 12 janvier dernier. La mesure n'est donc pas neuve, mais elle était restée confidentielle. Vendredi 14 octobre, les autorités françaises ont souhaité informer formellement cette militante très présente sur les réseaux sociaux de l'interdiction d’entrée et de séjour sur le territoire français qui la vise. « Nous voulons nous assurer qu'elle est bien informée qu'elle est sous le coup de cette mesure pour incitation à la haine et à la violence », explique une source proche du dossier.
Le texte de l'arrêté détaille ce que Paris reproche à Nathalie Yamb. Il évoque les « diatribes récurrentes qu'elle profère contre la France et ses autorités et dans lesquelles elle cautionne, voire encourage, le recours à la violence à l’encontre des symboles de la présence française en Afrique ». Il indique également que, selon Paris, Nathalie Yamb tient « des propos virulents à l’égard des positions françaises sur le continent africain susceptibles de favoriser l’entrisme des puissances étrangères hostiles à la France sur le continent africain et d’alimenter le développement d’un ressentiment populaire anti-français en Afrique, mais également parmi les diasporas africaines en France ».
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