"Nous pensons, peut-être à tort, que certains partenaires n’ont pas toujours été loyaux", a estimé Apollinaire Kyélem de Tembela dans sa déclaration de politique générale, devant les députés, sans citer de pays.
"Comment comprendre que le terrorisme gangrène notre pays depuis 2015, dans l’indifférence, si ce n’est avec la complicité de certains de nos prétendus partenaires? N’avons-nous pas été jusque-là trop naïfs dans nos relations avec nos partenaires ? Sans doute", s'est-il demandé.
C'est la première fois depuis le coup d'Etat du 30 septembre qui a porté au pouvoir Ibrahim Traoré, un jeune capitaine de 34 ans, que les autorités critiquent aussi ouvertement leurs "partenaires".
Ces déclarations interviennent au lendemain d'une manifestation contre la France qui a été dispersée à coups de gaz lacrymogène par la police, dans la capitale Ouagadougou.
Ces manifestations qui ont visé principalement l’ambassade de France à Ouagadougou, se sont également étendues à la base militaire française à Kamboinsin, en périphérie de la capitale, où est stationné un contingent de forces spéciales de la force Sabre.
Parmi les centaines de manifestants, certains brandissaient des drapeaux russes, invitant la junte au pouvoir à renforcer son partenariat avec Moscou.
Dans plusieurs pays d'Afrique francophone, Moscou jouit d'un soutien populaire grandissant quand la France, ex-puissance coloniale, y est de plus en plus vilipendée, en particulier au Mali, pays voisin du Burkina également dirigé par des militaires putschistes depuis 2020.
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