Le Burkina Faso a échappé jeudi à de nouvelles sanctions de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) qui demande aux militaires qui y ont pris le pouvoir le 24 janvier, un calendrier rapide de retour à l'ordre constitutionnel.
L'organisation régionale a en revanche décidé de maintenir ses sanctions contre le Mali et la Guinée, deux pays où des militaires ont également pris le pouvoir par la force, en 2020 et 2021.
Réunis en sommet à Accra, les chefs d'Etats ouest-africains ont demandé "l'élaboration rapide d'un chronogramme (calendrier, ndlr) raisonnable pour le retour à l'ordre constitutionnel" au Burkina Faso, a déclaré lors d'une conférence de presse, le président de la Commission de la CEDEAO, Jean-Claude Kassi Brou. Aucune nouvelle sanction n'a été prise contre ce pays qui avait été suspendu vendredi des instances de l'organisation régionale.
"La résurgence des coups d’Etat dans notre région est un sujet de grave préoccupation. Cette évolution remet en cause le mode de vie démocratique qu’on a choisi", a déclaré le président ghanéen Nana Akufo-Addo, en ouvrant le sommet, appelant la CEDEAO à "rester ferme".
Mais pour le président sénégalais, "il nous faut réfléchir sur ces coups d'Etat malgré les sanctions que nous prenons", selon des propos rapportés à l'AFP par l'un de ses proches.
Présent au sommet, le représentant spécial de l'ONU en Afrique de l'Ouest et au Sahel (Unowas), Mahamat Saleh Annadif, "a souligné l’importance de coordonner davantage les efforts de la Cédéao, l’Union Africaine, et les Nations unies pour assurer une transition rapide" au Burkina, indique un communiqué.
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