Treize soldats burkinabè ont été tués dimanche lors d'une embuscade de jihadistes présumés, dans l'est du pays, selon un bilan des forces armées publié lundi.
"Une unité militaire engagée dans une opération de sécurisation dans la région de l’Est a été accrochée à une vingtaine de kilomètres à l’est de Natiaboani, ce dimanche 20 mars 2022", indique le communiqué.
"Au cours des combats, 13 militaires ont malheureusement été mortellement touchés et 8 autres ont été blessés", poursuit l'armée qui assure que plusieurs assaillants ont été "neutralisés".
Dimanche soir, une source sécuritaire avait évoqué un bilan de douze morts lors de cette attaque.
Natiaboani est une commune rurale située à une soixantaine de kilomètres au sud de Fada N'Gourma, chef-lieu de la région de l'Est, régulièrement visé par des attaques de groupes armées depuis 2018.
Selon l'agence d'information du Burkina, une quinzaine de jeunes ont été enlevés par des individus armés à l'issue d'une attaque, à Nagré, près de Natiaboani, vendredi.
En dix jours, il s'agit de la sixième attaque recensée, dans le nord et l'est du Burkina Faso. Au total, 23 civils et 25 militaires (gendarmes et soldats) sont morts dans ces attaques.
Le 24 janvier, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba avait renversé le président Roch Marc Christian Kaboré souvent accusé d'être inefficace face à la violence jihadiste.
Mais après une relative accalmie, le nouveau chef de l'Etat, qui a fait de la lutte anti-jihadiste une priorité, se retrouve confronté à son tour à des attaques meurtrières.
Dans le sillage du Mali et du Niger, le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des mouvements jihadistes, affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, qui ont fait plus de 2.000 morts dans le pays et contraint au moins 1,7 million de personnes à fuir leurs foyers.
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