Niger : 25 migrants secourus en plein désert (OIM)

Publié le 10 avr. 2022 à 13:44 Modifié le 30 sept. 2022 à 07:37

  • Niger : 25 migrants secourus en plein désert (OIM)

Vingt-cinq migrants nigériens, dont des femmes et des enfants, abandonnés par leur chauffeur, ont été secourus la semaine dernière en plein désert dans le nord du Niger, a annoncé mardi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Vingt-cinq migrants nigériens, dont des femmes et des enfants, abandonnés par leur chauffeur, ont été secourus la semaine dernière en plein désert dans le nord du Niger, a annoncé mardi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

 

Les migrants ont été secourus "le week-end dernier, dans le désert du Sahara par (des équipes de) l'OIM et de la direction de la Protection civile du Niger", souligne l'agence onusienne dans une publication sur Facebook. Les rescapés, dont la destination n'est pas précisée, "sont restés trois jours sans nourriture et sans eau" avant d'être retrouvés, précise l'OIM. 

 

Les opérations de sauvetage de migrants sont fréquentes dans l'hostile désert nigérien, principalement dans des zones proches de la Libye. De nombreux migrants ouest-africains tentent de passer par ce pays pour atteindre les côtes méditerranéennes et ainsi gagner l'Europe. 

 

Ils se rassemblent généralement à Agadez, la grande ville du nord nigérien, où se trouvent des réseaux de passeurs et des "ghettos" (cours intérieures) dans lesquels ils sont hébergés avant la traversée du désert. 

 

Selon les autorités d'Agadez, il est fréquent que des véhicules transportant des migrants tombent en panne dans le désert ou que les passeurs se perdent, abandonnent leurs passagers par crainte des postes de contrôle ou des patrouilles militaires.

 

Certains migrants meurent de déshydratation. En avril 2020, en pleine pandémie de Covid-19, plus de 250 migrants ouest-africains en détresse avaient été retrouvés près de Madama, à la frontière du Niger avec la Libye, abandonnés par leurs passeurs, selon l'OIM. Dans le but de décourager les passeurs, Niamey avait pourtant voté en 2015 une loi érigeant en crime le trafic de migrants, passible de peines pouvant aller jusqu'à 30 ans de prison.

 

Mais malgré cette mesure, des migrants empruntent "de nouvelles routes plus dangereuses" pour entrer en Libye, selon une source sécuritaire. Plusieurs ONG et agences onusiennes dénoncent régulièrement les conditions déplorables dans les centres de détention en Libye.