Les hommes armés qui ont attaqué fin mars un train dans le nord-ouest du Nigeria, tuant 8 personnes et enlevant un nombre indéterminé de passagers, ont publié la vidéo d'un otage qui a depuis été libéré, a indiqué mercredi sa famille à l'AFP.
Le train avait été attaqué le 28 mars près de la gare de Rijana, sur la ligne reliant Abuja, la capitale du Nigeria, à Kaduna, une ville du nord-ouest du pays, où sévissent des bandes criminelles qui pillent, kidnappent et tuent.
Cette vidéo publiée en ligne montre Alwan Ali-Hassan, le directeur d'une banque au Nigeria, entouré de quatre hommes armés, masqués et en uniforme militaire. L'otage appelle les autorités à satisfaire les demandes de ses ravisseurs pour obtenir la libération d'autres otages qui "sont dans une situation désespérée", affirme-t-il.
Plus d'une semaine après cette attaque, le nombre de passagers enlevés reste toujours inconnu. Mais selon, la compagnie nationale ferroviaire 168 personnes manquent à l'appel. Il est possible que certains survivants de l'attaque soient rentrés chez eux, sans entrer en contact avec les autorités.
L'AFP n'a pas pu vérifier de manière indépendante l'authenticité de cette vidéo, mais des membres de la famille ont confirmé qu'Ali-Hassan avait été libéré mercredi et qu'il était bien celui apparaissant dans cette vidéo.
Aucun groupe armé connu ou jihadiste au Nigeria, n'a jusqu'ici revendiqué la responsabilité de cette attaque, ou de cette vidéo tournée dans une zone forestière, avec un véhicule blindé en arrière-plan. Le centre et le nord-ouest du Nigeria, sont en proie aux violences de gangs appelés localement "bandits", qui multiplient les attaques contre des villages ou des voyageurs pour de l'argent.
Depuis plusieurs mois, les attaques de ces "bandits", récemment désignés comme "terroristes" par les autorités, se sont encore intensifiées.
Même si les gangs criminels n'ont pas de revendication idéologique à priori, les soupçons liés à l'infiltration de jihadistes en leur sein suscitent des inquiétudes croissantes.
Dans cette vidéo, cependant, de nombreux éléments présents rappellent les images de propagande des groupes jihadistes qui sévissent dans le nord-est du Nigeria, à des centaines de kilomètres de là. La prière d'ouverture en arabe prononcée par un des hommes masqués est la même que dans toutes les vidéos de propagande précédemment diffusées par les groupes jihadistes. Le positionnement des hommes armés avec l'otage est également typique des vidéos jihadistes.
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