Selon des images fournies par la présidence, M. Kaboré a serré la main du lieutenant-colonel avant d'échanger dans une atmosphère manifestement détendue avec lui.
Il était accompagné d'un autre ancien chef d'Etat, Jean-Baptiste Ouédraogo (novembre 1982 - août 1983), lors de cette audience tenue au palais présidentiel de Ouagadougou.
Les trois hommes "ont échangé sur les questions sécuritaires, la conduite de la transition et bien d’autres sujets d’intérêt national", selon le communiqué qui souligne qu'il s'agit du "début d'une série d'actions en vue de décrisper la situation politique".
Cette rencontre "témoigne de la volonté de réconciliation du chef de l'État, pour un Burkina uni, déterminé et solidaire dans la lutte contre l'hydre terroriste" et "traduit la matérialisation de l'appel à l’unité nationale et à la cohésion sociale", poursuit le texte.
Accusé de ne pas avoir su endiguer la violence jihadiste qui mine le Burkina Faso depuis 2015, Roch Marc Christian Kaboré avait été renversé fin janvier par une junte militaire conduite par Paul-Henri Sandaogo Damiba, aujourd'hui président de transition.
Mais la situation sécuritaire au Burkina ne s'est pas améliorée, le pays étant toujours régulièrement visé par des attaques jihadistes de groupes liés à Al-Qaïda ou l'Etat islamique.
La dernière en date, le 11 juin contre la ville de Seytenga (nord) a tué 86 civils, l'un des pires massacres de l'histoire du pays.
D'abord retenu dans une villa de Ouaga 2000, un quartier huppé de la capitale burkinabè après le putsch, M. Kaboré avait été autorisé à regagner début avril son domicile privé dans la capitale burkinabè, mais ne jouit pas de sa liberté, selon ses partisans.
C'est sa première apparition publique, depuis avril, alors que sa libération a été réclamée à plusieurs reprises par ses partisans, la Communauté des Etats d'Afrique de l'ouest (Cédéao), l'ONU et l'Union africaine.
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