Deux soldats tchadiens ont été tués par des jihadistes dans la région du lac Tchad, devenue ces dernières années un repaire important des groupes Boko Haram et État islamique, a annoncé le lundi 15 août 2022 le président Mahamat Idriss Déby Itno.
"Nos vaillantes forces armées viennent de repousser une agression de la nébuleuse secte Boko Haram dans les environs de Bol", à environ 300 km au nord de la capitale N'Djamena, a précisé le chef de la junte au pouvoir sur Twitter, affirmant que "deux soldats sont tombés en accomplissant leur devoir".
Le président Tchadien a aussi fait état de "la mort d'une dizaine de terroristes".
Les autorités appellent indistinctement "Boko Haram" le groupe jihadiste nigérian du même nom et sa branche dissidente État islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap), qui ont installé des camps sur la multitude d'îlots couvrant le bassin du lac Tchad, vaste étendue d'eau et de marécages qui étend ses rives dans quatre pays: Tchad, Niger, Cameroun et Nigeria.
Les jihadistes conduisent régulièrement des attaques contre les militaires et les civils dans toute la zone.
En juin, la Force multinationale mixte (FMM) avait affirmé avoir tué plus de 800 jihadistes en deux mois sur des îles du Lac Tchad dans des opérations de la Force conjointe.
L'insurrection de Boko Haram est apparue en 2009 au Nigeria avant de se propager dans les pays voisins. Depuis, plus de 36.000 personnes (principalement au Nigeria) ont été tuées, et 3 millions ont dû fuir leur domicile, selon l'ONU.
En février, cinq soldats tchadiens ont été tués par des jihadistes dans la localité de Kaiga Kindjiria, à environ 150 km au nord de la capitale N'Djamena.
En août 2021, au moins 26 militaires tchadiens avaient été tués dans la région du lac Tchad, près de la frontière avec le Cameroun, par des jihadistes qui ont aussi multiplié, ces dernières années, les attaques meurtrières contre les forces de sécurité et les civils dans l'extrême nord du Cameroun.
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