Mali : la junte promet une sécurité améliorée sans la France

Publié le 20 août 2022 à 10:38 Modifié le 20 août 2022 à 10:39

  • Mali : la junte promet une sécurité améliorée sans la France

La junte malienne a pris acte vendredi du retrait militaire français, tout en affirmant que la France était responsable de la situation dans le pays en proie au jihadisme et à la violence et que la situation serait meilleure après son départ.

La junte malienne a pris acte vendredi du retrait militaire français, tout en affirmant que la France était responsable de la situation dans le pays en proie au jihadisme et à la violence et que la situation serait meilleure après son départ.


Il s'agit de la première réaction officielle publiée à Bamako quatre jours après l'annonce du départ du dernier soldat de la force antijihadiste française Barkhane lundi.


Le gouvernement dominé par les militaires arrivés au pouvoir par un putsch en 2020 "prend acte de ce retrait définitif", dit son porte-parole, le colonel Abdoulaye Maïga, dans un communiqué.


Il "rassure la population malienne (quant au fait) que, grâce à la montée en puissance des vaillantes forces armées maliennes, plus de succès seront engrangés contre les groupes terroristes (et que) la sécurité des populations sera considérablement améliorée".


"La détérioration de la situation sécuritaire au Mali et dans le Sahel est une conséquence immédiate de l'intervention de la France et ses alliés en Libye", dit-il en faisant référence à l'effet régional de l'intervention multinationale conduite en 2011.


Le départ du dernier soldat français après neuf ans d'engagement contre les jihadistes parachève la dégradation bruyante des relations entre le Mali et la France sous la junte.

 

Les autorités maliennes se sont depuis tournées vers la Russie pour le soutien militaire. Le ministre de la Défense, le colonel Sadio Camara, s'est rendu cette semaine en Russie où il était encore ce vendredi 19 août 2022.


Le communiqué de vendredi ne fait aucune mention de cette alliance, mais dit que le gouvernement est prêt à coopérer "avec tous les Etats du monde" contre le terrorisme, à condition que soient respectés la souveraineté et les intérêts nationaux.