Des hommes armés ont tué six personnes, dont deux expatriés indiens, en attaquant un bus dans l'État de Kogi, région du centre du Nigeria meurtrie par les violences jihadistes et des gangs, a indiqué la police, ce samedi 06 août 2022.
Ils ont ouvert le feu sur le véhicule tard vendredi soir dans la ville industrielle d'Ajaokuta, abattant les deux indiens, les deux policiers qui les escortaient et deux chauffeurs, a déclaré dans un communiqué le porte-parole de la police de l'État, Ovye Aya.
Il a décrit les assaillants comme des "voyous", terme régulièrement employé par la police pour désigner des criminels comme des jihadistes et précisé que les deux victimes indiennes étaient des "expatriés" travaillant pour une entreprise locale de céramique.
Les assaillants ont pris la fuite avant l'arrivée de la police, qui est à leur recherche et a renforcé son dispositif pour "ramener la sécurité" dans la zone, a-t-il ajouté.
Le mois dernier dans ce même État de Kogi, des hommes armés, "bandits" présumés, avaient tué huit membres du personnel de sécurité nigérian, dont trois policiers et cinq miliciens.
À la suite de cette attaque, non revendiquée, le gouverneur de l'État avait suspendu un chef traditionnel local et demandé des comptes à un responsable de l'administration locale.
Kogi connaît depuis plusieurs mois une recrudescence des attaques, certaines revendiquées par des jihadistes du groupe État islamique opérant en dehors de leur base habituelle dans le nord-est.
En juin, des hommes armés avaient attaqué un poste de police dans le district d'Okehi à Kogi, tuant un policier et en avril, trois policiers avaient été tués dans l'attaque d'un poste de police dans la ville d'Adavi.
Les deux attaques ont été revendiquées par le groupe État islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap) qui s'est séparé de Boko Haram en 2016 et a pris le leadership dans le nord-est du Nigeria.
Le groupe a notamment revendiqué la responsabilité de l'assaut mené début juillet contre une prison proche de la capitale Abuja d'où des centaines de détenus, dont des dizaines de jihadistes de premier plan, ont pu s'évader.
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