Les Nigérians doivent désigner le 25 février le successeur du président Muhammadu Buhari, ancien général qui ne se représente pas après deux mandats qui n'ont pas permis de juguler les graves problèmes sécuritaires qui minent le pays (violente insurrection jihadiste dans le nord-est, tensions séparatistes au sud, criminalité en hausse dans le nord-ouest et le centre).
"Si on ne parvient pas à surveiller et faire baisser l'insécurité, cela pourrait déboucher sur l'annulation et/ou le report des élections dans assez de circonscriptions pour empêcher la proclamation des résultats", a déclaré Abdullahi Abdu Zuru, un des responsables de l'Inec, lors d'une rencontre à Abuja.
Ce scénario pourrait alors "provoquer une crise constitutionnelle", d'où la nécessité de l'éviter à tout prix, a-t-il estimé.
Dans la perspective d'un vote le 25 février, a-t-il souligné, toutes les forces de sécurité et responsables électoraux doivent être équipés pour pouvoir affronter "n'importe quel défi à tout moment".
Pour que ces élections soient un succès, l'Inec "met toutes les chances de son côté pour s'assurer qu'une sécurité complète soit assurée aux personnels, au matériel et aux processus électoraux", a-t-il ajouté.
Le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, est en proie à une grave crise économique et à de nombreux problèmes sécuritaires.
Samedi soir, des hommes armés ont enlevé plus de 30 personnes, dont certaines ont pu ensuite être libérées, lors de l'attaque d'une gare dans le sud, selon les autorités locales. Les enlèvements crapuleux sont monnayés courante au Nigeria, en particulier dans le nord-ouest et le centre.
L'Inec avait récemment mis en garde contre la menace d'une intensification des violences pendant la campagne électorale, ajoutant qu'elle avait recensé au moins 50 attaques, dont certaines contre ses bureaux, depuis le début de l'exercice il y a près de deux mois.
Dix-huit candidats briguent la succession de M. Buhari, dont Bola Tinubu du Congrès des progressistes (APC, au pouvoir), Atiku Abubakar du Parti démocratique populaire (PDP), et Peter Obi du parti travailliste (LP).
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