Rassemblés place de la Nation, dans le centre de la capitale, à l'appel de la coordination des associations et organisations de la société civile, les manifestants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : "L'impérialisme, à bas", "La politique française en Afrique, à bas", "Non au diktat de Macron", ou "En avant pour la souveraineté du Burkina".
Des posters géants des présidents malien Assimi Goïta et guinéen Mamady Doumbouya, arrivés au pouvoir grâce à des coups d'Etat comme le président de transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, étaient brandis par les manifestants à côté de drapeaux russes.
"Aujourd’hui c'est la journée de la souveraineté du Burkina Faso ! C’est un jour spécial où tous les Burkinabè se retrouvent pour dire +non à l’impérialisme, oui à la transition de Ibrahim Traoré+, qui prend des mesures pour notre souveraineté mais aussi pour une armée assez puissante pour combattre les jihadistes", a déclaré le président des associations de soutien à la transition, Alassane Kouanda.
"Nous ne voulons plus de bases militaires étrangères sur notre sol. Nous voulons le respect et une coopération gagnant-gagnant. Nous maintiendrons une veille jusqu'à ce que le Burkina Faso soit libéré de l'impérialisme occidental", a lancé aux manifestants le porte-parole du Mouvement révolutionnaire interafricain Lazare Yaméogo.
Pour Mahamadou Sawadogo, leader de l’association Burkina-Russie, "d'autres opportunités de coopération s'offrent à nous dans la lutte contre le terrorisme, notamment avec la Russie".
Le Burkina Faso, théâtre de deux coups d'Etat militaires en huit mois, est confronté, comme plusieurs pays voisins, à la violence de mouvements armés jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, qui y ont fait depuis 2015 des milliers de morts et quelque deux millions de déplacés.
La France, ex-puissance coloniale au Burkina, qui dispose d'une base militaire à Ouagadougou, est régulièrement contestée au Burkina Faso, où les autorités ont demandé lundi le départ des troupes françaises dans un délai d'un mois.
Au lendemain de l'annonce du départ du pays des forces spéciales françaises, le ministère français des Affaires étrangères a annoncé le rappel de son ambassadeur au Burkina Faso, Luc Hallade, "pour mener des consultations".
Tous les commentaires 0
CONNECTEZ-VOUS POUR COMMENTER
VIDEOS