Après avoir fait savoir mardi qu'elle allait reprendre vendredi par l'intermédiaire d'une compagnie tierce son service entre les aéroports Paris Charles-de-Gaulle et Modibo-Keïta, Air France a indiqué à l'AFP que la reprise était "reportée jusqu'à nouvel ordre" à la suite de "demandes complémentaires des autorités maliennes".
Le ministère malien des Transports a dit dans un communiqué que la demande de reprise d'Air France était en cours d'examen par les autorités aéronautiques nationales et que "les vols d'Air France demeurent suspendus pendant cette procédure d'examen".
Ce qui s'est passé entre mardi et mercredi n'a pas été exposé publiquement. Mais deux responsables maliens et un acteur du transport aérien s'exprimant sous le couvert de l'anonymat pour ne pas saper la communication officielle ont laissé entendre qu'un accord pouvait avoir été délivré dans un premier temps sans que toutes les parties intéressées au sein de la junte n'aient été consultées ou informées.
"La décision a été annulée car l'accord a été donné sans consultation de la hiérarchie", a dit un haut responsable malien.
Le directeur de l'aviation civile au Mali a été limogé, a-t-il dit, sans dire exactement ce qui lui était reproché.
"Il n'y aura pas de vol Air France vendredi. Cela doit se faire de manière responsable et coordonnée, le tout dans le respect de notre souveraineté", a dit un second responsable.
Un acteur du transport aérien a confirmé que "l'autorisation a été annulée", sans plus de détails. "Il est clair que les vols ne reprendront pas vendredi", a-t-il dit.
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