"À la suite de l’attaque au cours de laquelle deux employés MSF ont été tués le 8 février dernier dans la région de la Boucle du Mouhoun, nous suspendons l’ensemble de nos activités dans le pays", a annoncé l'ONG dans un communiqué.
"Dans toutes les localités où MSF appuie et fournit de l’aide médicale et humanitaire, seules les urgences vitales seront assurées pour une durée indéterminée", précise le texte.
Mercredi 8 février, MSF avait annoncé la mort de deux de ses employés burkinabè tués le jour même par des "hommes armés" qui avaient "pris pour cible" un "véhicule de Médecins sans frontières, clairement identifié".
Le véhicule, qui transportait une équipe médicale de quatre personnes, se trouvait sur la route entre Dédougou et Tougan, au nord-ouest du pays.
"Cette mesure, nécessaire au temps du deuil, est essentielle pour analyser les risques auxquels sont actuellement exposées nos équipes", explique l'ONG.
"Il s’agit aussi de réaffirmer la nature inacceptable de cette attaque contre des collègues circulant dans un véhicule MSF clairement identifié dans le cadre de leur mission médicale", ajoute-t-elle.
Le 8 février, la présidente de MSF Isabelle Defourny avait dénoncé "une attaque délibérée et intentionnelle".
Le Burkina Faso, théâtre de deux coups d'Etat militaires en 2022, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences jihadistes apparues au Mali quelques années auparavant et qui s'est étendue au-delà de ses frontières.
Jeudi, cinq personnes dont deux soldats ont été tués lors d'une attaque dans la province de la Tapoa (est).
Les violences ont fait plus de 12.000 morts - civils et militaires - selon l'ONG Acled, qui recense les victimes de conflits dans le monde.
Quelque deux millions de personnes sont déplacées à l'intérieur du pays.
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