La CEDEAO note avec préoccupation les graves défis humanitaires et sécuritaires au Burkina et au Mali

Publié le 20 févr. 2023 à 16:13 Modifié le 20 févr. 2023 à 17:59

  • La CEDEAO note avec préoccupation les graves défis humanitaires et sécuritaires au Burkina et au Mali

La Conférence des Chefs d'État et de Gouvernement de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a noté avec préoccupation les graves défis humanitaires et sécuritaires en Guinée et en particulier au Burkina et au Mali.

C’était au cours  de son Sommet Extraordinaire, tenu en marge de la 36ème Session Ordinaire de l'Assemblée de l'Union africaine à Addis-Abeba (Éthiopie), le 18 février 2023, rapporte le communiqué final qui a sanctionné cette rencontre.

S’appuyant sur les rapports présentés sur la mise en œuvre des feuilles de route de transition au Mali, en Guinée et au Burkina Faso, la Conférence des Chefs d'État et de Gouvernement de la CEDEAO, note également avec préoccupation les graves défis humanitaires et sécuritaires dans ces trois pays.

"À l’endroit des partenaires internationaux, la Conférence des Chefs d'État et de gouvernement réitère son appel à mobiliser les ressources nécessaires pour compléter les efforts de la CEDEAO et des autorités nationales en vue de relever les défis socio-politiques, sécuritaires et humanitaires auquel le Burkina est confronté. La Conférence instruit la Commission de la CEDEAO de coordonner l’appui des partenaires", soutient la note.

La Conférence des Chefs d'État et de Gouvernement de la CEDEAO s’est également penchée sur la durée des transitions en cours dans ces trois pays.

En ce qui concerne la Guinée, les Chefs d'État et de Gouvernement de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest, ont "attiré l’attention sur le chronogramme consolidé de transition de 24 mois couvrant les dix (10) domaines prioritaires élaborés conjointement avec l’organisation sous-régionale à l’intention des autorités de transition", avant d’inviter "le gouvernement de transition à respecter l'esprit de l'accord signé le 21 octobre 2022 à Conakry concernant la mise en place du comité conjoint de suivi et d'évaluation, et de s’abstenir de toute action unilatérale à même de saper l'esprit de collaboration des deux côtés".

"La Conférence des Chefs d'État et de Gouvernement prend note du contenu du rapport sur le processus de transition et de la mise en place d'un Mécanisme conjoint de suivi et d’évaluation du chronogramme de transition comprenant le gouvernement, la CEDEAO, l'UA, l'ONU, le Médiateur de la CEDEAO, un Comité de pilotage, et un Comité technique", nous rapporte le communiqué sur le cas du Mali.

Prenant note du rapport présenté par le Médiateur de la CEDEAO, "la Conférence des Chefs d'État et de gouvernement salue la signature d'un protocole d'accord entre le Burkina Faso et la CEDEAO sur la mise en place du mécanisme de suivi et d'évaluation du calendrier de transition de 24 mois dans le pays".

Continuant sur sa lancée, "la Conférence a réitéré son appel à l’endroit des partenaires internationaux, pour mobiliser les ressources nécessaires 5 pour compléter les efforts de la CEDEAO et des autorités nationales en vue de relever les défis socio-politiques, sécuritaires et humanitaires auquel le pays est confronté. La Conférence instruit la Commission de la CEDEAO de coordonner l’appui des partenaires", indique la note.

Concernant la demande conjointe de la levée des sanctions, la Conférence a décidé de maintenir les sanctions existantes à l'encontre des trois pays et d'imposer une interdiction de voyager aux membres du gouvernement et autres hauts fonctionnaires des trois pays.

"La Conférence des Chefs d'État et de gouvernement rejette totalement les mesures unilatérales prises par les autorités de transition en Guinée, en ce qui concerne la mise en œuvre de la feuille de route de transition", a conclu le communiqué final sur le chapitre concernant le Mali, la Guinée et le Burkina Faso.