Dans une déclaration faite à l'occasion de la Journée internationale de tolérance zéro pour les mutilations génitales féminines, le chef Zanzan, avec l'autorisation de 15 chefs suprêmes de tout le Liberia, a déclaré : "Par le pouvoir qui m'a été conféré par tous les chefs suprêmes des 15 divisions politiques du Liberia et signé par moi-même... les MGF sont interdites au Liberia."
À cette occasion, le chef Zanzan a expliqué que les cérémonies et rituels élaborés qui ont précédé la célébration de la Journée de tolérance zéro ont été menés afin d'obtenir l'autorisation des zoes (les exciseuses traditionnelles qui pratiquent les MGF), des aînés et des chefs pour interdire cette pratique dans tout le pays.
L’annonce officielle a été faite lors d'un événement qui s'est tenu dans la ville de Songay, au Libéria, en présence de et avec le soutien des hauts responsables, dont la vice-présidente, Mme Jewel HowardTaylor, le ministre de l'égalité des sexes, de l'enfance et de la protection sociale, Mme Williametta E. Saydee-Tarr, l'ambassadrice régionale de bonne volonté d'ONU Femmes pour l'Afrique, Mme Jaha Dukureh, et des membres du corps diplomatique représentant l'Union européenne, les États-Unis d'Amérique, la Suède, la Norvège, Cuba et le Nigeria, représentant la communauté de la CEDEAO.
La représentante d'ONU Femmes au Libéria, qui a soutenu la création de centres du patrimoine, notamment dans la ville de Songay où les célébrations ont eu lieu, était également présente. Les centres d'héritage serviront désormais de lieu de subsistance alternatif pour les zoes qui abandonnent cette pratique.
"Les chefs traditionnels nous ont ouvert la voie en nous permettant de faire le premier pas vers l'élimination des MGF au Liberia. Nous sommes très honorés et nous les remercions", a déclaré la vice-présidente du Liberia, Mme Jewel Howard-Taylor, en remerciement de cette déclaration
"Nous reconnaissons les efforts déployés au fil des ans pour mettre fin aux MGF au Libéria et souhaitons féliciter le leadership du gouvernement dans ce domaine, les membres de la société civile libérienne et la communauté des droits de l'homme au sens large. Nous pensons que leurs efforts collectifs nous ont amenés à ce moment, notamment par la déstigmatisation des discussions sur les MGF dans l'espace public. Nous saluons et félicitons tous ceux qui ont participé à cet effort", a t-elle poursuivi.
Tous les commentaires 0
CONNECTEZ-VOUS POUR COMMENTER
VIDEOS