Jeudi, "nous avons reçu la tragique nouvelle qu'un incident de munitions non explosées s'était produit dans un village isolé", dans l'Etat du Bahr el-Ghazal occidental, à environ 650 km au nord-ouest de la capitale Juba, a déclaré Linda Tom, porte-parole de la MINUSS sur la station locale Radio Miraya.
Elle a précisé que 11 enfants avaient été tués, et qu'un autre avait été blessé.
"Chaque année, de très nombreux civils sont tués ou blessés par munitions non explosées, telles que les obus d’artillerie ou les mortiers, les grenades, les bombes ou les roquettes, abandonnées après un conflit armé", selon le comité international de la Croix-Rouge.
Le Soudan du Sud a obtenu son indépendance en 2011 après des décennies de lutte avec le Soudan. Le pays a plongé en 2013 dans une guerre civile dévastatrice de cinq ans opposant Salva Kiir à Riek Machar. Les armées des deux camps sont accusées de crimes de guerre.
Après des années de conflits au Soudan du Sud, les mines antipersonnel et bombes non explosées recouvrent encore de vastes zones du plus jeune pays au monde, menaçant la vie des habitants. Ces mines sont les vestiges des combats pour l'indépendance contre le Soudan, puis de la guerre civile.
En juin 2022, le bureau des Nations unies pour les réfugiés avait affirmé que les experts du service de lutte contre les mines des Nations unies (UNMAS) avaient détruit plus d'un million d'engins explosifs au Soudan du Sud, dont "40.121 mines, 76.879 bombes à sous-munitions et 974.968 autres engins non explosés".
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