"Les terroristes ont attaqué la base militaire tôt ce matin (mardi) à Janay Abdale" dans le sud du pays, a déclaré à l'AFP par téléphone Mohamed Rashed, commandant militaire basé dans la ville. "Ils ont tenté de prendre d'assaut la base après avoir utilisé des camions chargés d'explosifs pour lancer l'attaque, mais les forces de sécurité les ont repoussés. Nous avons perdu sept soldats dans les combats".
Les autorités avaient annoncé en janvier la reprise de la ville Janay Abdale, tenue par les islamistes shebab.
"Les combats ont été très intenses et les terroristes étaient des centaines lorsqu'ils ont attaqué avec des véhicules chargés d'explosifs, mais nous avions le dessus et ils ont perdu beaucoup de leurs combattants", a affirmé de son côté le capitaine Sugow Abdi qui a été envoyé sur les lieux de l'attaque, poursuivant que quinze soldats avaient été blessés et que plusieurs étaient morts "en martyrs", sans donner plus de détails.
L'attaque a été revendiquée par les shebab, groupe affilié à Al-Qaïda.
Les shebab combattent depuis 2007 le gouvernement fédéral soutenu par la communauté internationale. Chassés des principales villes du pays en 2011-2012, ils restent solidement implantés dans de vastes zones rurales.
Le président Hassan Cheikh Mohamoud, revenu au pouvoir en mai 2022, leur a promis une "guerre totale" et a récemment qualifié leurs membres de "punaises de lit". Il a envoyé en septembre l'armée - dont des forces spéciales - soutenir des milices locales, connues sous le nom de "macawisley", qui se sont révoltées contre les shebab.
Cette offensive, appuyée par la force de l'Union africaine en Somalie (Atmis) et des frappes aériennes américaines, a permis de reconquérir de vastes territoires de deux Etats du centre du pays, l'Hirshabelle et le Galmudug.
Mais les shebab continuent de mener des attentats sanglants en représailles, faisant preuve de leur capacité à frapper au coeur des villes et des installations militaires somaliennes.
Le 20 janvier, sept soldats avaient été tués à la suite d'une attaque contre un camp militaire revendiquée par les shebab.
Le 29 octobre 2022, deux voitures piégées avaient explosé à Mogadiscio, tuant 121 personnes et en blessant 333, dans l'attaque la plus meurtrière depuis cinq ans dans ce pays de la Corne de l'Afrique, également touché par une sécheresse historique.
Tous les commentaires 0
CONNECTEZ-VOUS POUR COMMENTER
VIDEOS