Affaibli notamment par les répercussions de la guerre en Ukraine, le Ghana s'était résolu à faire appel au FMI et avait conclu en décembre avec l'institution un pré-accord pour obtenir 3 milliards de dollars de prêts étalés sur trois ans et conditionnés à la mise en place de réformes économiques.
Le pays devait toutefois apporter des garanties au FMI sur la soutenabilité de sa dette pour passer à l'étape finale, à savoir l'examen du plan d'aide par le conseil d'administration du Fonds en vue d'une approbation formelle.
Dans son communiqué vendredi, le FMI a jugé que les conditions étaient désormais réunies, en saluant la récente promesse faite par les pays créanciers du Ghana, emmenés par la France et la Chine, d'ouvrir des négociations en vue d'une restructuration de sa dette.
Cet engagement "apporte les garanties de financement nécessaires pour que le conseil d'administration du FMI envisage" d'approuver le plan d'aide, indique la directrice générale du Fonds, Kristalina Georgieva, citée dans le communiqué.
Grand producteur de cacao et d'or, le Ghana possède également des réserves de gaz et de pétrole, mais la charge de sa dette a explosé, comme dans d'autres pays d'Afrique subsaharienne, sous l'impact de la pandémie de Covid-19 et du conflit ukrainien.
Cette crise, la plus grave qu'ait connu le pays depuis des décennies, a contraint le président Nana Akufo-Addo à revenir sur ses positions passées en se tournant vers le FMI, afin de repousser le spectre d'un défaut de paiement évoqué par certains économistes.
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