Le pays d'Afrique australe tient le 23 août ces scrutins qui s'annoncent tendus. Le président Emmerson Mnangagwa, candidat à sa réélection, est accusé depuis des mois par l'opposition de mener une répression croissante.
Quarante membres de la Coalition des citoyens pour le changement (CCC) "ont été arrêtés alors qu'ils se déplaçaient sur la route en cortège", a expliqué à l'AFP une porte-parole de la CCC, Fadzayi Mahere.
Certains se tenaient debout à l'arrière de camionnettes, d'autres ont défilé à pied, selon des images partagées sur les réseaux sociaux.
La police a confirmé dans un communiqué l'arrestation de "40 militants de la CCC" pour infraction à l'ordre public. Selon la police, les opposants n'ont pas respecté le périmètre déclaré aux autorités pour l'opération de campagne.
Lors du scrutin la semaine prochaine, M. Mnangagwa, 80 ans, sera opposé à Nelson Chamisa, avocat et pasteur de 45 ans, à la tête de la CCC.
La Coalition a dénoncé la semaine dernière de la "violence politique" à l'approche du scrutin, mais M. Chamisa a juré de ne pas renoncer.
M. Mnangagwa avait succédé en 2017 à Robert Mugabe, héros de l'indépendance resté 37 ans au pouvoir, à la faveur d'un coup d'Etat. Il avait été élu président l'année suivante, l'emportant de justesse (50,8%) à l'issue d'un scrutin marqué par des violences.
Le pays enclavé est dirigé par le même parti depuis son indépendance en 1980 et les soupçons d'irrégularités électorales y sont fréquents.
Dans un récent rapport, Human Rights Watch a dénoncé un "processus électoral gravement biaisé", en amont du prochain scrutin. L'ONG a accusé la police d'être "partisane" et de recourir à "l'intimidation et à la violence contre l'opposition".
En proie à la pauvreté, une inflation galopante et un chômage endémique, le Zimbabwe connait de graves difficultés économiques depuis une vingtaine d'années.
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