La compagnie française, principale compagnie aérienne entre l'Europe et l'Afrique, avait suspendu le 7 août ses vols à destination de Bamako (7 vols par semaine), Ouagadougou (5 vols par semaine) et Niamey (4 vols par semaine) après la fermeture de l'espace aérien du Niger voisin, théâtre d'un coup d'État le 26 juillet.
Le 11 août, Air France avait déjà prolongé jusqu'à vendredi ces liaisons "à la suite du coup d'Etat au Niger et en raison de la situation géopolitique dans la région du Sahel".
En rétorsion, les autorités du Mali, dont les dirigeants militaires se sont solidarisés avec les putschistes nigériens, ont annulé l'autorisation d'Air France d'exercer entre Paris et Bamako, évoquant un "manquement notoire" aux termes de son autorisation d'exploitation.
Cette annulation est valable pour toute la saison d'été, qui s'étend jusqu'en octobre.
"Votre créneau pourrait être accordé à une autre compagnie qui le solliciterait", affirme dans un courrier à la compagnie l'Agence nationale de l'aviation civile nigérienne. Celle-ci demande à la compagnie de lui soumettre un nouveau programme de vols avant la reprise de sa desserte.
Les relations entre la France, l'ancienne puissance coloniale engagée militairement au côté de l'armée malienne contre les jihadistes depuis 2013, et le Mali se sont fortement détériorées depuis que des colonels ont pris le pouvoir par la force à Bamako en août 2020.
La junte a poussé les forces françaises vers la sortie en 2022 et s'est tournée politiquement et militairement vers la Russie. Elle a expulsé l'ambassadeur de France.
La France et le Mali ont suspendu cette semaine leurs délivrances réciproques de visas par leurs services consulaires à Bamako et à Paris.
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