Le coup d'Etat, condamné à l'étranger mais de manière mesurée, intervient à la suite d'élections contestées, dans ce pays dirigé depuis plus d'un demi-siècle par la famille Bongo. Situé en Afrique centrale et riche en pétrole, le Gabon connaît une corruption endémique.
Au cours d'une journée folle, débutée avec la proclamation mercredi à l'aube de la victoire de M. Bongo à la présidentielle de samedi et ponctuée par les communiqués des putschistes à la télévision, ces derniers ont annoncé la mise en place d'un régime de "transition", dont ils n'ont pas précisé la durée.
Le nouvel homme fort du pays, le général Brice Oligui Nguema, chef de la Garde républicaine - l'unité d'élite de l'armée du Gabon - a été officiellement nommé "président de la transition", après avoir été porté en triomphe par des centaines de militaires.
Les putschistes, qui avaient rétabli l'accès à internet dans la matinée, ont ordonné le rétablissement de la diffusion de RFI, France 24 et TV5 Monde, suspendus par le gouvernement de M. Bongo samedi soir.
Ils ont toutefois maintenu le couvre-feu en vigueur depuis samedi, désormais effectif de 18H00 à 06H00, au nom de "la nécessité de maintenir le calme et la sérénité". De même, les frontières du pays restent fermées.
"Gabon libéré" -
Le président renversé Ali Bongo, 64 ans, est apparu décontenancé dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, où il appelle en anglais tous ses "amis dans le monde" à "faire du bruit".
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