Sekou Jamal Pendessa, secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG), a dit avoir été interpellé dans la cour d'un tribunal de la banlieue de Conakry peu de temps après que la justice eut ordonné la remise en liberté d'un certain nombre de ses confrères interpellés la veille.
Les gendarmes avaient interpellé jeudi une dizaine de journalistes qui prévoyaient de protester contre les sévères restrictions infligées depuis plusieurs semaines à la liberté de la presse et l'accès à internet sous la junte au pouvoir.
Ils ont été présentés vendredi au parquet qui a ordonné, après les avoir interrogés, que le dossier soit classé sans suite, a constaté le correspondant de l'AFP.
Sekou Jamal Pendessa, qui ne faisait pas partie des journalistes interpellés jeudi, est venu prêter main forte à ses confrères au tribunal vendredi. C'est en sortant que lui et deux autres journalistes ont été emmenés par les gendarmes.
Le SPPG avait appelé jeudi à manifester "pour libérer les médias et réseaux sociaux", avec le soutien d'organisations de la société civile. Les autorités avaient prévenu qu'elles séviraient contre ce rassemblement. Toute manifestation est interdite depuis 2022 en Guinée où des militaires ont pris le pouvoir par la force en 2021.
Ces dernières semaines, l'accès à internet a été sévèrement restreint, des chaînes de télévision ont été retirées des principaux bouquets de distribution et des fréquences radio ont été brouillées.
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