"Les machines ont été entièrement construites ici. Je peux affirmer sans me tromper que le Burkina Faso est le deuxième pays en Afrique à développer cette technologie" a-t-il soutenu , saluant "l'ingéniosité" de cette "révolution burkinabè".
"C’est une évolution positive du contexte de souveraineté et donc de prise en main de nos ressources", a-t-il indiqué, invitant d'autres pays africains à "migrer vers le Burkina Faso avec les résidus miniers parce que nous avons la technologie pour les traiter".
L'usine a été mise au point par des experts locaux pour traiter les métaux contenus dans les résidus de mines d'or, a de son côté indiqué Joachim Marie Emmanuel Tapsoba, président directeur général de Golden Hand, la société qui exploite l'usine.
La mise en place de cette usine permettra au Burkina Faso de traiter sur place et d'avoir un contrôle total des résidus miniers qu’il exportait pour le traitement, selon les responsables de l'usine.
Au Burkina Faso, la production aurifère qui contribue autour de 14% aux recettes de l'Etat burkinabè a reculé de 13,7% en 2022 par rapport à 2021, passant de 66,8 à 57,6 tonnes, selon les chiffes officiels.
Fin novembre, les autorités de la transition issues d'un coup d'Etat au Burkina Faso ont lancé la construction d'une première raffinerie d'or, d'une capacité de production annuelle de 150 tonnes d’or pur à 99,99%, soit environ 400 kg d’or par jour.
En février 2023, les autorités burkinabè avaient par ailleurs réquisitionné 200 kg d’or produits par une filiale du groupe canadien Endeavour Mining pour "nécessité publique", une décision "dictée par un contexte exceptionnel", selon le gouvernement.
Le Burkina lutte depuis 2015 contre des groupes jihadistes affiliés à l'Etat islamique et à Al-Qaïda qui frappent également le Mali et le Niger voisins, deux pays également gouvernés par des régimes militaires et dont Ouagadougou s'est rapproché ces derniers mois.
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