Le chef de l'OMS encourage le Rwanda à poursuivre sa lutte contre le virus de Marburg

Publié le 21 oct. 2024 à 10:14

  • Le chef de l'OMS encourage le Rwanda à poursuivre sa lutte contre le virus de Marburg

Le chef de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a exhorté dimanche le Rwanda, où il est en visite, à poursuivre sa lutte contre la maladie de Marburg, alors que le pays est confronté à une épidémie d'un des virus les plus mortels au monde.

L'épidémie, qui a été détectée pour la première fois fin septembre, compte pour l'instant 62 cas confirmés et quinze décès.

Aucun nouveau cas n'a été détecté au cours des six derniers jours et 44 personnes se sont remises de l'infection.

M. Tedros est actuellement en visite au Rwanda et a salué la manière dont le pays gère la situation.

"Nous sommes heureux de constater qu'il n'y a pas eu de nouveaux cas au cours des six derniers jours, et nous espérons que cela restera le cas", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Kigali.

"Mais nous avons affaire à l'un des virus les plus dangereux au monde et il est essentiel de rester vigilants", a-t-il ajouté. "Une surveillance renforcée, la recherche des contacts et les mesures de prévention et de contrôle de l'infection doivent se poursuivre à grande échelle jusqu'à ce que l'épidémie soit déclarée terminée".

Une telle déclaration ne peut être faite qu'après 42 jours (deux périodes d'incubation consécutives) sans nouveau cas confirmé.

Le virus de Marburg est transmis à l'homme par les chauves-souris frugivores et fait partie de la famille des filovirus, comme Ebola.

Avec un taux de létalité pouvant atteindre 88%, la fièvre hémorragique hautement infectieuse de Marburg s'accompagne d'hémorragies et de défaillances d'organes.

Toutefois, le taux de létalité de cette épidémie a pour l'instant été maintenu au Rwanda à 24%.

Samedi, M. Tedros a visité un centre où sont soignés des malades atteints du virus.

"Deux des patients que nous avons rencontrés présentaient tous les symptômes de Marburg, y compris des défaillances d'organes multiples, mais ils ont été placés sous assistance respiratoire, intubés et extubés avec succès, et se rétablissent", a-t-il déclaré.

"Nous pensons que c'est la première fois que des patients atteints du virus de Marburg ont été extubés en Afrique. Ces patients auraient sucombé lors des épidémies précédentes", a ajouté le chef de l'OMS.

Il n'existe actuellement aucun vaccin ni traitement antiviral officiellement approuvé, mais des traitements expérimentaux sont en cours d'évaluation.

Un programme de vaccination utilisant un vaccin expérimental a été lancé au Rwanda au début du mois.