Pedro Conceição, auteur principal du Rapport sur le développement humain (RDH) 2025, a affirmé que l’IA en Afrique subsaharienne pourrait davantage augmenter les professions et tâches que les remplacer, offrant ainsi une opportunité unique de renforcer le développement humain.
"L’IA et les technologies numériques doivent être perçues comme des outils permettant d’accroître les capacités des populations grâce à des institutions et politiques adaptées. L’objectif est de favoriser un développement centré sur l’humain", a-t-il déclaré.
Le prochain RDH 2025 analysera la manière dont la numérisation, y compris l’IA, pourrait remodeler les structures économiques, amplifier ou réduire les inégalités, et réinventer les paysages politiques, en mettant l’accent sur une approche inclusive.
Malgré ces perspectives optimistes, les défis restent immenses. Natalie Jabangwe, secrétaire exécutive de la Fondation Timbuktoo, a souligné le problème crucial du manque d’infrastructures : "beaucoup d’effervescence entoure l’IA, mais sans électricité ni connectivité stable, il est impossible de transformer les vies à grande échelle".
Alain Ndayishimiye, responsable de l’IA au Centre pour la quatrième révolution industrielle au Rwanda, a rappelé que même les pays en avance, comme le Rwanda, font face à des défis liés aux réglementations, à la qualité des données et à la préparation des compétences.
Des initiatives prometteuses émergent néanmoins, notamment au Botswana et en Namibie, qui ont amélioré la connectivité numérique dans les écoles et hôpitaux, tout en réduisant les coûts d’accès à Internet.
Organisée par la Banque africaine de développement, le PNUD et la CEA, la conférence s’est conclue avec des recommandations pour guider l’Afrique vers un avenir plus stable et prospère, alors qu’elle fait face à un paysage mondial complexe marqué par des crises géopolitiques et climatiques.
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