Conflit en RDC : Changements à la tête des forces armées

Publié le 20 déc. 2024 à 09:02

  • Conflit en RDC : Changements à la tête des forces armées

Le président congolais Félix Tshisekedi a remplacé le numéro un de l'armée dans le cadre d'une série de nominations au sein des Forces armées de la République démocratique du Congo, dans un contexte d'avancée de la rébellion du M23 dans l'est du pays.

Le lieutenant-général Jules Banza Mwilambue remplacera à la tête de l'état-major général des Forces armées de la RDC (Fardc) le général d'armée Christian Tshiwewe, nommé conseiller militaire du chef de l’État, selon les ordonnances signées lundi et lues vendredi à la télévision publique.

Le général-major Christian Ndaywel, jusque-là commandant du redoutable service de renseignements militaires (Demiap), est nommé chef d'état-major de la force terrestre.

Le général-major Jérôme Chico Tshitambwe, qui occupait le poste de sous-chef d'état-major des Fardc chargé des opérations et du renseignement, mais également commandant des opérations contre les M23 dans le Nord-Kivu, est nommé commandant des forces armées pour la première zone de défense (qui inclut Kinshasa).

Ces changements interviennent au moment où l'armée congolaise peine à récupérer les territoires conquis par la rébellion du M23, soutenu par le Rwanda et son armée dans la province du Nord-Kivu.

La rébellion du M23 s'est emparée depuis novembre 2021 de vastes pans de territoire dans l'est de la RDC. Ces derniers jours, les rebelles ont à nouveau gagné du terrain dans la partie nord du Nord-Kivu.

La rébellion, qui n'était jamais parvenue aussi loin dans cette région, n'est désormais plus qu'à une cinquantaine de km de Lubero, chef-lieu du territoire, et à une centaine de km de la ville de Butembo, important carrefour commercial de la région.

Cette avancée de la rébellion a lieu après l'échec des pourparlers entre Kinshasa et Kigali.

Dimanche, les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame devaient se rencontrer pour un sommet organisé à Luanda par le chef d'Etat angolais Joao Lourenço, médiateur désigné de l'Union africaine (UA) dans le conflit entre Kigali et Kinshasa.

Un accord "pour le rétablissement de la paix et de la stabilité dans l'est de la RDC" devait être mis sur la table mais les deux parties n'ont pas réussi à s'accorder sur les termes, aboutissant à l'annulation à la dernière minute du sommet des chefs d'Etat.