Selon le communiqué, le CARE doit permettre d’accompagner l'Afrique à devenir un continent préparé et résilient, en stimulant l’innovation dans la préparation et la réponse aux épidémies. Le centre fonctionne comme le lieu de convergence entre les défis communautaires, notamment liés à l’essor démographique et à la dégradation des écosystèmes par l’activité humaine, et des menaces épidémiques, quant à elles alimentées par le changement climatique.
En développant une culture de l’innovation basée sur la traduction de connaissances de pointe en solutions novatrices, le CARE permettra par la formation et la recherche épidémiologique d’apporter aux potentielles épidémies. Au-delà de la préparation, la mutualisation des capacités informatiques, de la modélisation mathématique, de la science des données, de la fabrication additive et du prototypage participe au renforcement du leadership régional et continental du Sénégal en matière de réponse aux épidémies et aux maladies infectieuses.
En effet, il est important de le souligner, l’objectif principal du CARE est de former la prochaine génération de dirigeants, de décideurs et d'acteurs impliqués dans la lutte contre les épidémies. En collectant, en stockant et en analysant des données épidémiologiques volumineuses, le CARE permettra de de faciliter les échanges d'informations sur les maladies et de transformer la recherche sur les épidémies en valeur sociale et commerciale.
Une démarche utile et stratégique comme l’a rappelé Marie Khemesse Ngom Ndiaye, ministre de la santé du Sénégal lors de l’inauguration : « la diplomatie devient un outil essentiel permettant de promouvoir la santé dans le monde et de préserver le bien-être de nos concitoyens. Elle peut être un catalyseur pour mobiliser des ressources et promouvoir des politiques qui favorisent la santé en général ».
Avec près d’un millier d'étudiants formés dans diverses disciplines au sein du centre et comme l’a énoncé le Dr Amadou Sall, directeur général de l'Institut Pasteur de Dakar, « le CARE traitera des épidémies en veillant à ce qu'il y ait une certaine résilience dans le temps afin de pouvoir prévenir les épidémies, les anticiper et y apporter une riposte. Pour ce faire, nous allons former des étudiants en biologie, qu'il s'agisse de toutes les disciplines liées aux épidémies, de la manière de communiquer, de détecter et de traiter le patient ».
Par ailleurs, Serge-Auguste Kouakou, directeur UEMOA de Mastercard Foundation a précisé que le CARE est « le premier centre du genre sur le continent exclusivement consacré à l'avancement de la discipline qu'est la préparation et la riposte aux épidémies (RPE). Cette infrastructure physique de pointe abrite l'initiative pour le perfectionnement de la main-d'œuvre du partenariat MADIBA, un partenariat de 45 millions de dollars entre la Mastercard Foundation et l'IPD, conçu pour attirer, former et inspirer la main-d'œuvre qualifiée et spécialisée nécessaire pour relancer la fabrication de vaccins en Afrique et atteindre le seuil de 60 % ».
Enfin, plus concrètement, le centre dispose d'un amphithéâtre ultramoderne pouvant accueillir 100 étudiants, ainsi que de six salles de classe modernes conçues pour favoriser l'apprentissage interactif. En outre, un laboratoire entièrement équipé est dédié aux sciences expérimentales, ce qui permet une approche pratique de l'éducation.
Le centre est également doté d'une technologie de pointe en matière de réalité virtuelle et augmentée afin d'offrir des expériences de formation immersives. De plus, le centre est équipé de technologies de prototypage rapide et de fabrication additive, ce qui permet d'effectuer des démonstrations pratiques et de favoriser l'innovation en temps réel dans les domaines de la conception et de la production.
Cet ensemble d'équipements et d'installations de pointe a été méticuleusement sélectionné pour s'assurer que la formation dispensée est non seulement complète, mais aussi à la pointe des progrès en matière d'éducation et de technologie.
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