Le magistrat Alghassimou Diallo a demandé devant le tribunal que la peine soit assortie d'une période de sûreté de 30 ans contre les sept accusés, dont l'un est jugé par défaut et un autre est en fuite. Il a réclamé que les faits soient requalifiés en crimes contre l’humanité par meurtres, assassinats, torture, séquestration et viols.
Le procureur a requis des peines de 15 ans de réclusion contre trois autres accusés, et de 14 ans contre deux accusés. Il a refusé les circonstances atténuantes.
Le procureur a reproché à Moussa Dadis Camara de n'avoir rien fait pour empêcher les agissements des hommes placés sous sa responsabilité.
"Il n’a rien fait pour que ce meeting ne soit pas réprimé. Au contraire, il l’a planifié", a déclaré peu auparavant un autre représentant du ministère public, Elhadj Sidiki Camara.
Au moins 156 personnes ont été tuées, par balle, au couteau, à la machette ou à la baïonnette, et des centaines blessées dans la répression d'un rassemblement de l'opposition dans un stade de Conakry et ses environs le 28 septembre 2009 et les jours suivants, selon le rapport d'une commission d'enquête internationale mandatée par l'ONU. Au moins 109 femmes ont été violées.
Les chiffres réels sont probablement plus élevés.
C'est l'une des pages les plus sombres de l'histoire moderne de la Guinée, qui n'en manque pas.
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